Algérie

La main de Fatima



La main de Fatima
Un tour de mythologie algérienne nous renseignera énormément sur notre quotidien, notre vécu et notre réalité.Nous sommes face à un phénomène numérique, celui du chiffre cinq. Il est partout, il fait désormais partie de nous et trouve ainsi toute sa symbolique dans la psychologie de tout un pays et lié à son sort. Tout d'abord, il y a la khamsa, communément appelée la main de Fatima, les cinq prières de l'islam, les cinq piliers de l'islam, même la carte d'Algérie, en observant bien sa géométrie, dispose de cinq côtés, et ce, même pays a accédé à l'indépendance un certain 3 juillet 1962, mais on a voulu qu'il soit un 5 juillet, pour rester fidèle aux mythes du chiffre cinq.Loin de la satire et des paraboles de mon introduction, qui reste tout de même liée au chiffre cinq, je m'interroge ici sur les révélations de Tata Louisa et les cinq milliards de dollars censés être versés par le gouvernement algérien au FMI à titre de prêt et ses interrogations sur la destination finale de ces fonds. Bah ! Nulle part, c'était juste une plaisanterie pour amuser la galerie.C'est tout, fallait pas en faire un plat. L'argent a pris cinq destinations réparties dans les cinq continents, en martyrs, rejoindre les paradis fiscaux pour une partie et en vacances pour l'autre, passer ainsi de bons moments dans les Iles vierges britanniques, au Panama, en Suisse, à Paris, aux îles Caïman, aux Bermudes, à Dubaï, Hong Kong et autres.Ce n'est pas nouveau, on a l'habitude, avec le mensonge d'Etat, de cette décadence morale, de ces faits d'actualité qui ont perdu même la notion du scandale pour tomber dans la banalité et le commun. On fait avec et certains tentent même de justifier l'injustifiable à travers des montages numériques et chimériques jusqu'à nous faire perdre les cinq sens.On ne peut plus être choqué, voire il nous est interdit de l'être, tant la corruption ronge le pays et guide son destin devenu, par la grâce de Fatima, un sport national, une culture ancrée dans la société et un emblème porté par certains. Ceux-là mêmes qui accusent les citoyens furieux et les patriotes révoltés et rebelles contre l'ordre établi, le fait accompli et le système de «main de l'étranger» guidé par la jalousie des autres nations. Certains disent qu'on est victimes du mauvais ?il, cet ?il plein d'avidité, de tromperie, insatiable, qui a détruit notre pays, sans qu'hélas la main de Fatima, censée nous protéger et pousser cet ?il envieux, ait rien pu faire.Cinq par cinq (khemsa fi khemsa), le mythe est donc tombé et l'argent part ainsi sans compter par la bénédiction de la main de Fatima, estampillée sur le sceau de la République, devenue symbole de la corruption et du détournement de deniers publics et, bientôt, du cinquième mandat.


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