Le plus grand problème auquel fait face actuellement la wilaya de Relizane dans son programme de développement est celui du manque de main- d'?uvre dans pratiquement tous les domaines de la vie active, à commencer par les secteurs du bâtiment, de l'agriculture et des services. Aujourd'hui, bon nombre d'entrepreneurs se lamentent sur le manque de main-d'?uvre qualifiée qui est en perpétuel recul, du fait que les jeunes continuent de bouder les métiers manuels, tels que celui de maçon, de ferrailleur, de plâtrier, de carreleur ou de man?uvre entre autres. À cet effet, de nombreux cultivateurs maraîchers de la wilaya de Relizane, contraints de renoncer à leur production de salade, de carotte ou d'oignon en raison du manque de main-d'?uvre, estiment que cette situation met en grand danger les cultures maraîchères dans la ville de l'antique Mina.Plusieurs agriculteurs rencontrés dans les zones de Mazouna, de Djdiouia et de Belacel, où se concentrent 80% des investissements agricoles de cette wilaya, affirment avoir été contraints de labourer tout ou partie de leurs surfaces vouées aux légumes, ou de les destiner à la culture de fourrage, en raison de l'absence de main-d'?uvre. Une main-d'?uvre qui, font-ils remarquer, n'a pourtant pas besoin de qualifications particulières, puisqu'il ne s'agit que de mettre en terre, d'arroser et de récolter des légumes. Des jeunes gens rencontrés près de la place de la mairie en face du marché couvert, lieu habituel de rassemblement des demandeurs d'emploi journalier, affirment que le travail de la terre est "excessivement difficile, surtout lorsque, en hiver, le froid glacial fait claquer les dents et, en été, le soleil tape dur". Ils insistent sur le fait que les salaires proposés sont une "misère".
Des propriétaires de vergers d'arbres fruitiers soulignent que les jeunes et moins jeunes chômeurs demandent 1500 DA pour une journée de travail de cueillette de fruits et exigent en plus le transport et la restauration. Dans certains cas de figure cités par des fellahs, les ouvriers gagnent plus que les propriétaires de champs agricoles et partagent quasiment à moitié avec eux la récolte. Tout compte fait et selon divers intervenants, bon nombre d'agriculteurs se retrouvent le dos au mur, après avoir investi de l'argent pour telle ou telle culture et effectué des efforts pour garantir un rendement. La solidarité familiale s'affiche comme étant une solution pour faire face à la situation avec la mobilisation des enfants, des cousins et d'autres membres de la famille pour effectuer des travaux, aider à la prise en charge des animaux d'élevage, procéder à la cueillette ou à la collecte de lait entre autres.
E. Yacine
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Posté Le : 13/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : E Yacine
Source : www.liberte-algerie.com