Algérie

La mafia du foncier acculée par des citoyens blasés



Les langues commencent à se délier et le courage de dénoncer prend, petit à petit, le dessus au sein de la population, révolution citoyenne du 22 février 2019 oblige.Les citoyens à Mila, et probablement partout ailleurs, se concertent, s'unissent et tiennent à dénoncer publiquement et ouvertement toutes les malversations fomentées par des responsables locaux dans le bradage des biens publics et, particulièrement le foncier, qu'il soit industriel, agricole ou commercial. Ainsi, les habitants des plus importantes agglomérations de la wilaya, à l'instar de Mila, Tadjenant, Chelghoum Laïd, Teleghma, Ferdjioua, Oued Endja et Grarem, se sont insurgés contre ce qu'ils ont appelé « la prédation, le bradage et la dilapidation du portefeuille foncier, par les autorités de wilaya, sans concertation aucune avec les élus municipaux. » D'où la participation à ces manifestations de dénonciation, de certains P/APC, à l'exemple de ceux de Tadjenant et Ferdjioua, qui ont carrément organisé des réunions avec leurs électeurs afin de les informer de la situation qui prévaut au niveau de leurs communes respectives, menaçant même de geler toutes activités au sein des assemblées, si ces actions de prédation légalisée des biens publics persistent. Les premiers responsables désignés du doigt et mis au banc des accusés, par une population furieuse mais décidée à ne plus se laisser faire, semblent être le wali ainsi que quelques chefs de daïra qui, profitant, selon des citoyens rencontrés en marge de ces manifestations, de la situation de confusion et de la conjoncture que connaît le pays et ce semblant de vide institutionnel, procèdent à de tels actes malveillants de détournement du foncier. La population veut ne serait-ce que stopper cette saignée, par ces actions citoyennes, en attendant que s'ouvrent d'autres horizons ! Apparemment, cette mobilisation citoyenne a eu quelques effets positifs puisqu'il paraît que des attributions ont été gelées, en attendant confirmation par qui de droit. Ouvrir le dossier du bradage du foncier à Mila et partout ailleurs, c'est soulever un pan d'un véritable nid de vipères, tellement beaucoup de responsables qui se sont succédé ont été impliqués jusqu'au cou dans ces affaires de dilapidations de centaines de lots de terrain et de poches urbaines, engrangeant des milliards, voire des dizaines de milliards, sans autre forme de procès !
A. M'haimoud


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