Algérie

La macroéconomie sous protection de l'Etat



La réorientation de l'économie nationale vers une diversification plus conséquente du développement hors hydrocarbures, prend forme, mais contrairement à ce que semble espérer M. Raouya, ministre des Finances, dans la conjecture actuelle, les entreprises ne sont pas en mesure «de relever les défis de la croissance hors hydrocarbures, qu'il attend de l'ordre de 3,2%, surtout qu'il va falloir réviser à la baisse les performances à l'export, plus particulièrement.»Cibler les marchés extérieurs ne sera pas une sinécure pour les opérateurs économiques qui souffrent de multiples maux, dont la physionomie obsolète des outils de production, et du manque d' accoutumances aux règles à observer à l'international, comme de se doter de meilleurs arguments pour les rendre concurrentiels. Les réformes engagées par l'Algérie ne seront payantes que dans 3 ou 5 ans en considération de la situation difficilement lisible de la conjoncture mondiale, et plus singulièrement celle du marché pétrolier, qui persiste par son instabilité, à rendre toute résilience interne à rester sur le qui-vive.
Le ministre des Finances a omis, dans son allocution faite à la Chambre de Commerce et d'Industrie, de mettre en valeur le secteur de l'agriculture, possédant pourtant présentement, plus d'atouts que l'industrie, notamment pour le volet spécifique aux exportations, tout comme il n'a pas souligné les apports des secteurs secondaires et tertiaires dans l'itinéraire du gouvernement consistant à relever les défis assignés. Le marché local est doté actuellement de bien meilleures dispositions face à la concurrence déloyale.
Ce protectionnisme à l'endroit de nos productions est une véritable aubaine, pour multiplier positivement le chiffre d'affaires des entreprises algériennes, qui ont désormais accès au financement des banques, au foncier, et principalement à un cadre législatif contenu dans «la loi de Finances 2019, qui renferme des mesures d'encouragement à la production locale comme l'application du taux réduit de TVA pour le film plastique destiné au secteur agricole et la restructuration d'une sous-position tarifaire (la 8541.4O) à l'effet d'identifier les collections dites CKD pour les cellules photovoltaïques et leur affecter les taux réduits de droits de douane et de TVA afin d'encourager cette industrie naissante, a précisé à l'assistance le Directeur de la législation, de la règlementation et des régimes douaniers au sein de la Direction générale des Douanes (DGD), Ibrahim Abalou, a présenté les principales mesures douanières inscrites au titre de la loi de Finances 2019, notamment celles visant la promotion des exportations», ainsi que les exonérations des droits et taxes pour certaines importations ou services effectués, notamment par les compagnies de transport aérien de passagers et fret, de droit algérien, ainsi que leurs filiales, destinés aux aéronefs durant leur exploitation.
Des mesures de débureaucratisassion figurent dans la loi de Finances 2019 en compagnie d'une informatisation généralisée de la Direction générale des impôts, son directeur général M. Mustapha Zikara réaffirmera que «la loi de Finances 2019 ne contenait aucune nouvelle imposition en annonçant que sa direction était sur le point de finaliser le processus d'informatisation». «De son côté, le président de la CACI, Mohamed Laid Benamor, tout en soutenant le choix du Gouvernement de recourir au financement non conventionnel pour couvrir son budget, a, cependant, exprimé ses préoccupations quant à la dépréciation du Dinar, et au coût des transferts sociaux, qu'il juge trop élevé».


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