Algérie

La machine économique frémit



L'année 2018 sera meilleure sur les plans économique et socialL'économie algérienne n'est pas inerte. Les mesures initiées par l'Etat pour accompagner la réforme ont permis de relancer la dynamique. En 2017 plus de 3 500 milliards de dinars d'investissements ont été réalisés. Pour l'année en cours, les prévisions sont encore plus prometteuses avec la levée du gel pour la réalisation de plus de 1 500 projets.
«L'année 2018 sera meilleure sur les plans économique et social». Cette promesse a été faite, la semaine dernière par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia lors de sa présentation du bilan annuel des réalisations du gouvernement en 2017. Un bilan qualifié de «correct» en cette période de forte crise financière, puisque les indicateurs économiques n'ont pas viré au rouge. L'Algérie a enregistré une croissance globale de 2,2%, une inflation de 5,5%, des réserves de changes de l'ordre de 98 milliards de dollars à fin novembre 2017 et une baisse du déficit de la balance des paiements de 4,27 milliards de dollars. Ce ne sont là que quelques chiffres, mais qui suffisent à contredire toutes les prévisions alarmistes faites par les organismes internationaux, tels que la Banque mondiale et le Fonds monétaire International (FMI). Les rapports de ces deux organismes faisaient état de réserves de changes de l'ordre de 60 milliards de dollars, une inflation galopante en raison du recours de l'Etat au financement non conventionnel et une banqueroute totale du pays. Or, c'est loin d'être le cas. Et ce ne sera pas le cas aujourd'hui que le prix du baril de pétrole enregistre une hausse significative qui semble même se maintenir. Ainsi, le retour vers l'équilibre budgétaire s'effectuera plutôt que prévu, de même que le prêt auprès du Trésor public sera revu à la baisse. Mais le plus important ce ne sont ni les entrées des hydrocarbures qui remplissent certes les caisses de l'Etat ni la fin du recours au financement non conventionnel. Il s'agit plutôt des mesures initiées par l'Etat et qui accompagnent la réforme économique du pays. Des mesures qui ont permis de relancer la dynamique socio-économique, mais qui ne semblent pas être prises en compte dans les analyses et autres rapports d'experts mondiaux. L'Algérie, loin d'être inerte, a réalisé des investissements de 3500 milliards de dinars (environ 30 milliards de dollars) en 2017. A cela doivent être ajoutés 50% de ce montant d'investissements dans l'économie parallèle. C'est ce qui a conduit à une croissance hors hydrocarbures de 3,7%, la création de 563.000 postes d'emplois et la baisse de l'inflation de 6,4% en 2016 à 5,5% en 2017 pour atteindre en février 2018, un taux de 4,9%. Pour l'année en cours, les prévisions sont prometteuses, puisque l'Etat prévoit d'augmenter le volume des budgets comme celui de l'équipement qui va passer de 2 500 milliards DA (2017) à 4100 milliards DA pour l'année en cours. Il est aussi question de la dynamique que connaissent l'économie et l'investissement, depuis le deuxième semestre de 2017 et les premiers mois de l'année en cours, où il est prévu la levée du gel pour la réalisation de plus de 1500 projets d'un coût global de 260 milliards DA. En plus de ce dégel, il y a l'ensemble des projets d'investissements qui seront réceptionnés ou lancés avant la fin de cette année, dont à titre d'exemple 86 projets du secteur privé à M'sila et plus de 120 autres à Annaba. A M'sila, ce sont les secteurs de l'industrie et de l'industrie agroalimentaire qui ont eu la part du lion, traduisant l'exploitation optimale du caractère agropastoral de la wilaya. Le secteur du tourisme n'est pas en reste dans cette wilaya avec la concrétisation de sept projets hôteliers. A Annaba, un total de 125 demandes d'investissement dans divers secteurs d'activités à la nouvelle ville de Draâ Errich, ont été enregistrés durant le premier trimestre de l'année en cours. Les projets d'investissement prévus dans ce nouveau site urbain sont liés aux secteurs du tourisme, de la jeunesse et des sports, de la santé et du commerce. A tous ces investissements, il y a lieu de citer encore les 5000 nouveaux projets d'investissements enregistrés par l'Agence nationale de développement des investissements (Andi) où, pour certains, l'Etat est associé, comme à titre d'exemple, le complexe sidérurgique d'El Hadjar qui vient d'entrer en partenariat avec un groupe émirati ou encore le projet d'association.de quatre entreprises qui va coûter 6 milliards de dollars mais permettra de doubler la production du phosphate, dans la wilaya de Tébessa. La relance de l'investissement dans le pays figure aux côtés d'autres mesures importantes décidées par le gouvernement visant à améliorer le climat des affaires afin de booster et diversifier l'économie nationale. Il s'agit entre autres de la modernisation du système financier, la remise en activité du programme de soutien à l'agriculture, le soutien et la bonification des crédits bancaires liés à l'investissement ou encore la réalisation des 50 nouvelles zones industrielles et la décentralisation des actes et procédures liés aux investissements. La décision la plus importante prise par l'Etat est sûrement le rétablissement de la priorité à la production nationale et la mise en place de mesures de sauvegarde du marché national pour réduire le volume des importations et préserver les réserves de changes, mais aussi pour permettre à la production nationale et à l'entreprise nationale de se réapproprier le marché local. Avec autant de mesures et autant de projets, l'avenir de l'Algérie ne peut qu'être prometteur.


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