Algérie

La machine 'conomique frein'e



La machine 'conomique frein'e
Impact - Les lourdeurs bureaucratiques portent non seulement préjudice aux simples citoyens, mais aussi à l'économie du pays qui en pâtit.Les démarches imposées aux investisseurs désirant créer leurs propres entreprises sont tellement lourdes et coûteuses, qu'elles démotivent les plus coriaces, bloquant ainsi, le développement de l'économie nationale. Cet obstacle a été, à maintes reprises, soulevé par les différentes organisations patronales et même par les membres du gouvernement sans pour autant être levé de façon définitive. Aucun remède n'a, donc, pu être trouvé pour ce mal qui paralyse l'avancement des projets inscrits dans plusieurs secteurs. Les démarches visant à simplifier les démarches administratives sont souvent «anéanties» face à une machine bureaucratique qui «refuse» de s'accommoder à tout avancement. «Pour créer une entreprise en Algérie, il faut faire 34 déplacements au minimum, durant 6 semaines à 4 mois», relève une récente étude menée par la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale. L'investisseur doit fournir une liste de «80 documents», avant de lancer son projet, ajoute la même étude, soulignant que cette exigence constitue un facteur des plus démotivants. Il faut dire que créer sa propre entreprise en Algérie relève tout simplement du parcours du combattant, sachant que dans la plupart des cas il faut passer plus d'une semaine pour obtenir un simple document administratif. Les facilités d'investissement dont ne cessent de parler les hauts responsables sont, jusque-là, restées lettre morte, et les chefs d'entreprises ne cessent de se plaindre «publiquement» de ces lenteurs administratives. Cette question est aussi évoquée dans pratiquement toutes les réunions de la tripartite (Gouvernement, patronat et Ugta) depuis plusieurs années. Mais sans aucun changement. Pour se mettre à l'abri des lourdes et procédures administratives pénalisantes, un grand nombre de personnes, ayant pourtant les moyens de créer des entreprises de production, opte pour des activités commerciales, estiment les spécialistes. L'obtention d'un crédit bancaire pour lancer tout projet d'investissement demeure un parcours semé d'embûches, déplorent les opérateurs économiques. Il y a quelques jours seulement, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), Mohand-Saïd Naït Abdelaziz, a réitéré cette doléance majeure, appelant les pouvoirs publics à «prendre des décisions politiques» pour en finir avec la bureaucratie. «Pour investir en Algérie, il faut décarcasser le système bureaucratique. La bureaucratie est avant tout un problème de gouvernance de l'économie», a-t-il insisté, lors d'une conférence de presse. L'économie algérienne ne dispose que de 650 000 entreprises, a-t-il rappelé, estimant que pour atteindre les objectifs de développement escomptés, il faut créer «un million de nouvelles entreprises». Même son de cloche chez les autres organisations patronales qui s'attendent à ce que la prochaine tripartite trouve la «potion magique» pour en finir définitivement avec cet obstacle majeur qui a fait perdre au pays de nombreuses opportunités de développement et de croissance en matière d'économie productive. Il est temps qu'on prenne conscience que fonder une économie hors hydrocarbures commence par...l'éradication de la bureaucratie.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)