Algérie

La machine à tuer d'El Gueddafi


Il y a aussi un très grand nombre de blessés», a ajouté le même responsable sans pouvoir donner de chiffre. Selon des sources médicales en Libye, les plaies sont «caractéristiques de blessures à  l'arme lourde».
Le bilan de HRW porte sur des violences commises entre mardi et samedi, a précisé Tom Porteous. Un précédent bilan de HRW faisait état d'au moins 104 morts. Des voix parlent de mercenaires africains recrutés par le Guide libyen pour neutraliser le mouvement de contestation.  La plupart des victimes ont été tuées à  Benghazi, deuxième ville du pays, à  1000 km à  l'est de la capitale Tripoli. Cependant, des heurts sanglants ont éclaté samedi à  Musratha, à  200 km à  l'est de la capitale.
Dans la capitale libyenne, des dizaines d'avocats ont participé à  un sit-in de protestation contre la répression devant le tribunal. Des affrontements se sont produits en parallèle à  Zaouia, à  60 km à  l'ouest de Tripoli.
Jusque-là, Mouammar El Gueddafi ne s'est pas exprimé. Comme il a d'autres priorités, à  savoir poursuivre les massacres à  huis clos en rendant difficile la communication et le travail des médias. Comme il menace de cesser toute coopération avec l'Union européenne (UE) sur l'immigration clandestine.
En effet, les autorités libyennes ont convoqué un représentant de l'UE à  Tripoli pour menacer de cesser de coopérer dans la lutte contre l'immigration si elle continue à  «encourager» les manifestations sans précédent dans le pays, a indiqué hier la présidence hongroise de l'UE. «Jeudi, l'ambassadeur de Hongrie a été convoqué à  Tripoli. Il lui a été signifié que si l'Union européenne continuait d'encourager les manifestations, la Libye suspendrait sa coopération en matière de lutte contre l'immigration illégale avec l'UE», a déclaré le porte-parole de la présidence hongroise de l'Union européenne à  Bruxelles, Gergely Polner. Après la convocation de l'ambassadeur hongrois, «les autres représentants européens à  Tripoli ont reçu le même message», a-t-il ajouté. Les autorités libyennes entendent ainsi exprimer «leur mécontentement» à  la suite d'un appel lancé mercredi par la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en faveur du respect de «l'expression libre» dans le pays, confronté à  une vague de contestation d'une ampleur inédite depuis l'arrivée au pouvoir de Mouammar El Gueddafi. Mme Ashton, par la voix de sa porte-parole, a appelé aussi Tripoli à  «écouter» les manifestants et à  éviter «toute violence».
L'Union européenne et Tripoli sont actuellement en discussions sur le rapatriement des immigrants clandestins passés par la Libye.
Ainsi, combien faudrait-il de morts pour que El Gueddafi quitte le pouvoir qu'il a pris en 1969 par un coup d'Etat qu'il a fomenté contre le roi Idriss Al Senoussi ' Où compte-t-il encore acheter le silence de la communauté internationale avec ses pétrodollars '
 
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