Algérie

La machination enfin révélée AFFAIRE DSK


Il y a quelque chose qui dépasse le simple fait que DSK soit un «malade du jupon». Il y a autre chose!
La semaine dernière, Le Nouvel Observateur, en veillant à consacrer sa une à l'événement, a rendu publiques ce que les journalistes appellent dans leur jargon «les bonnes feuilles» d'un livre écrit par Marcela Iacoub, publié par Stocks et consacré à Dominique Strauss-Kahn. Un livre à mi-chemin entre une vénération douteuse du corps et une torture incroyable de l'âme, un livre où l'auteur porte sadiquement à la connaissance publique, une vie intime et déjà suffisamment écorchée d'un homme abattu et qu'elle présente comme un «mi-homme, mi-cochon». Pour écrire ce livre, Marcela Iacoub n'a pas hésité à faire croire à celui qui allait être sa victime qu'elle le défendait à un moment où il était attaqué par tous.
Elle lui consacra alors un livre et quelques-unes de ses chroniques dans le journal Libération. Ceci a eu pour conséquence que DSK baissa la garde et se laissa séduire par l'auteure avec laquelle il allait avoir, par la suite, une liaison de sept mois. Se sentant trahi et «dégoûté» par ce qu'il appelle le comportement «méprisable» de Iacoub, DSK porta plainte en référé et la suite on la connaît. Obligation est faite à Stocks d'insérer un encart qui mentionnera que ce livre porte atteinte à la vie privée de DSK. Ensuite, le Nouvel Obs solidairement avec Iacoub, devra verser à l'ancien directeur du FMI, 50 000 euros en guise de dédommagement alors que Stocks devra lui verser 25 000 euros. Invitée «de la grande édition» de I-Télé, l'avocate de DSK, Dominique Beaulieu, se dit satisfaite de la sentence qui, selon elle, répondait aux demandes de son client.
Un mail mystérieux
Ceux qui ont suivi, de près ou de loin, (grâce aux tweets de certains journalistes notamment) le procès, ce mardi soir, savent cependant que quelque chose de pas très normal a eu lieu lors de ce procès. Tous ont rapporté - et même les journaux d'hier l'ont fait - qu'un certain mail de Iacoub a été écrit un 26 novembre 2012 à DSK.
Ce mail au contenu d'une importance extrême a ensuite été oublié, aussi bien par le plaignant et ses avocats, que par la juge et la justice. Pourtant, cet email n'était pas, et ne pouvait pas être, anodin pour être ainsi passé sous silence, vu ce qu'il révélait et qui permettrait, peut-être, de déboucher sur une meilleure compréhension de tout ce qui arrive à DSK depuis le début. «Cher Dominique, écrivait Marcela Iacoub dans ce mail daté du 26/11/2012, après tant de mensonges et d'esclandres, je me sens obligée maintenant à te dire la vérité.
Je sais que tout ceci n'est pas très beau à entendre, mais ma conscience me tourmente depuis presque un an. Je suis une personne honnête et je me suis laissé (sic) entraîner d'une manière un peu légère dans un projet te concernant auquel je n'aurais pas dû participer.» En plus du fait que ces mots effacent d'un coup tous les pseudo-sentiments qu'elle disait avoir eus pour sa victime durant leur liaison de sept mois, l'auteur reconnaît explicitement ici avoir fait partie d'une machination à l'encontre de DSK. Un projet concernant l'ex-chef du FMI était donc mis en place et Iacoub qui devait en exécuter une partie, était en mission commandée. Quand avait-elle conscience que ceux qui l'avaient mise dans les mains de DSK voulaient lui nuire' Dès le départ' Après coup' Marcela Iacoub insiste sur le fait que ce n'est qu'après qu'elle s'en est rendue compte. «Les gens avec lesquels j'ai travaillé, poursuivit-elle, m'ont un peu dégoûtée après coup parce qu'ils se sont servi de moi comme d'un instrument pour te nuire.» Cependant, elle affirme bien que sa conscience la tourmente depuis un an, c'est-à-dire qu'elle savait dès le départ à quoi servait le jeu qu'elle avait accepté de jouer pour les commanditaires.
Que nous cache-t-on'
Dans un précèdent article sur l'affaire DSK,nous avions conclu par ces mots: «Il est une vérité qu'il faut dire: son lynchage est tellement trempé dans de la haine et le lynchage est tellement acharné qu'il est impossible que la chute de DSK soit une affaire de moeurs.» (L'Expression du 23/02/2013). Aujourd'hui, avec ce mail, l'auteur du livre incriminé par la justice française confirme que DSK est bel est bien victime d'une machination et que ce n'est pas pour moeurs qu'on l'abat. Il y a quelque chose qui dépasse le simple fait que DSK soit un «malade du jupon». Il y a autre chose! Pour savoir ce qu'il y avait derrière tout cela, la juge se devait de demander à Iacoube qui sont ces «gens» dont elle parlait dans son mail. Tout juge aurait dû en principe demander à connaître les comploteurs qui manipulaient Iacoub pour traîner DSK dans la boue encore une fois. Or, et jusqu'à présent, la juge n'a demandé. Ni d'ailleurs les avocats de la victime qui auraient dû demander à connaître qui étaient derrière Iacoub car ils étaient mêlés de manière directe aux faits. Lorsqu'elle était invitée de l'édition spéciale d'I-Télé, Maître Beaulieu fut bel et bien interpellée par la journaliste: «Et n'avez-vous pas demandé à savoir qui étaient ces gens-là'», demanda-t-elle. Pour toute réponse, l'avocate a répondu: «Non.» C'est à croire que DSK lui-même savait quelque chose et ne voulait rien dire sinon comment n'avait-il pas demandé à savoir qui manipulait les autres pour lui faire mal. D'ailleurs, lorsqu'on regarde bien sa déclaration à la presse, ce jour-là, on sent qu'elle sous-entend quelque chose: «Je veux qu'on me laisse en paix», avait-il laissé tomber comme s'il s'adressait à quelqu'un qui n'était pas là. Et lorsqu'une journaliste lui demanda s'il savait qui cherchait à lui nuire, il ne répondit pas et s'en alla.
Qu'avait donc fait DSK pour qu'il soit descendu ainsi' Et à qui d'abord'
Le complot contre l'ex-directeur du FMI est donc révélé par celle-là même qui avoue en avoir fait partie.
Reste à savoir qui en sont les tenants. Ceux qui ont convaincu Iacoub de rouler pour eux, et de l'avis même de cette dernière ne la laissent plus tranquille puisqu'elle signalait, déjà dans son fameux mail, qu'ils lui faisaient des problèmes «(des) problèmes terribles que j'ai en ce moment à cause d'eux» soulignait-elle avant d'ajouter «ce ne sont pas des gens méchants, mais un peu inconscients et fous». Qui sont-ils' Et pour qui roulent-ils à leur tour' Peut-être qu'un jour on le saura bien, lorsque l'histoire, comme à son habitude, finira par vomir les noms qu'elle ne peut taire pour toujours.
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