Algérie

La lutte se poursuit



La femme travailleuse en Algérie doit préserver ses acquis en matière d'emploi et en même temps, militer pour obtenir d'autres droits, la parité avec l'homme notamment, consacrée par la révision constitutionnelle, a souligné la syndicaliste à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Soumia Salhi. « Dans cette période où le libéralisme menace nos acquis sociaux, nous en sommes plutôt dans la lutte pour la préservation de nos droits », indique-t-elle en appelant à ne plus marginaliser l'énergie créatrice des femmes pour leur permettre de contribuer au développement. Elle a estimé dans ce sens qu'il fallait renforcer la création des dispositifs d'appui à l'emploi féminin, relevant que le chantier pour l'instauration de l'égalité réelle reste ouvert. « Nous sommes loin de la parité dans le monde du travail. Les femmes ont quand même pu accéder à la parité dans plusieurs secteurs comme l'éducation, la santé ou l'administration publique. Les pharmaciennes, les femmes médecins et les enseignantes sont plus nombreuses que leurs collègues masculins », dit-elle, signalant que 40% de femmes juges sont enregistrées. Elle a déploré la situation des travailleuses dans le secteur privé où les trois quarts des travailleurs d'une façon générale ne sont pas déclarés tandis que les contrats à durée indéterminée sont rares. « Comment faire respecter le droit à la sécurité sociale, à la retraite, au congé de maternité quand on ne dispose pas d'un contrat de travail ' », s'interroge-t-elle. Elle se félicite, néanmoins, des droits obtenus par la femme, surtout en matière de lutte contre le harcèlement grâce à laquelle ce fléau a été criminalisé et des amendements sur les violences faites aux femmes introduits dans le code pénal. Dans la vie active, à la veille de la célébration du 1er mai, 359 veuves vont bénéficier prochainement, à Constantine, d'une formation sur les métiers de l'artisanat. Selon le responsable régionale de l'association « Kafel El Yatim », spécialisée dans la prise en charge des orphelins, cette formation portera sur plusieurs spécialités dont la couture, la confection de gâteaux traditionnels et la broderie et ce, dans le cadre d'un programme visant l'insertion de ces femmes dans le monde du travail. La formation sera sanctionnée par un diplôme attribué par la chambre de l'artisanat et des métiers qui permettra aux bénéficiaires de créer leurs propres micro-entreprises dans le cadre de dispositifs de soutien à l'emploi. « L'objectif principal de cette rencontre est d'offrir aux femmes une plateforme d'échanges et de réflexion autour de l'entrepreneuriat féminin », explique l'enseignante spécialisée en ressources humaines au centre Errachid pour le développement de la créativité, Fatma Manafikhi. Il s'agit aussi, d'après l'enseignant dans un centre de formation en ressources humaines à Skikda, Oussama Boughazi, d'accompagner les femmes veuves dans leurs projets, de la création à la commercialisation de leurs produits.




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