Algérie

La lutte des femmes s'étale sur les planches



Après son retentissant succès réalisé par sa pièce théâtrale «Yema N'dzayer» qui lui valut le premier Prix du Festival national du théâtre amazigh de Batna, l'association culturelle n'terkarbouste récidive en mettant sur les planches une nouvelle production théâtrale. Produite en mars dernier, la nouvelle pièce théâtrale est à sa cinquième représentation depuis l'entame de ce mois sacré de Ramadhan après son passage sur les planches de Aïn El Hammam, théâtre Kateb Yacine de Tizi Ouzou, la Maison de jeunes Abderahmane Fares d'Akbou, le village d'Ighil Nacer dans la même région d'AKbou et Aïn Zaouia dans la commune de Draâ El Mizan. Le texte est une réécriture de la pièce théâtrale «El Azifa» de la dramaturge saoudienne Malha Abdellah. Un texte réécrit par la comédienne, non moins chanteuse à la voix dorée, Nassira Benyoucef qui incarne le rôle de «Tin Akken, cette femme-là». Une dramaturgie qui traite de la lutte des femmes sur tous les plans. «Tin Akken» essaye de s'imposer par le chant. Par sa belle voix elle tente de transpercer les coeurs, et traverser les esprits dans le but de les ramener à la raison afin d'accepter son combat et la prendre comme une femme à part entière dans la société. Pour la comédienne Nassira Benyoucef, l'auteure du texte et la comédienne qui incarne ce rôle, «Tin Akken» est une femme universelle, puisque son combat ne se limite pas à une seule région, à une seule contrée, mais plutôt aux quatre coins du monde, même si chaque situation diffère d'une région à une autre. «La vie est une machine où chacun la manipule à sa façon. Ceci est le défi de «Tin Akken... Cette femme-là». Mais qui est-elle' Peut-elle nous faire parvenir son chant, ou le silence condamnera sa voix' Dans une société masculin-pluriel, la femme a toujours été un sujet de discussion. En raison de la décadence morale des hommes, la femme est reléguée au second plan. Pis encore, elle fait l'objet d'exclusion. Le plan de «la conjurée» consiste à changer le regard des hommes sur la question de la femme. Elle veut s'imposer comme un être à part entière à travers sa belle voix qui assène des vérités et des réalités. Jouée sur scène par les deux comédiens Nassira Benyoucef, et Mekhlouf Aoudia. Dans une parfaite concordance, le couple bien rodé a su accrocher le public Akboucien le jeudi dernier dans une parfaite représentation. «Cette pièce se veut une projection des différents combats que mène la femme dans les différentes sociétés du monde. Elle n'est pas spécifique à notre société. Je veux lui donner un caractère universel. Ce texte n'est pas une traduction. C'est une réécriture de la pièce ''El Azifa'' en tamazight. je me suis inspirée de cette femme ''El Azifa'' qui utilise ses mélodies pour faire passer son message», nous a déclaré l'auteure du texte, la dramaturge Nassira Benyoucef. De son côté, le régisseur de la pièce, non moins président de ladite association productrice de la pièce, Nacer Terad, se félicite de l'écho favorable que leur nouveau-né a eu auprès du public «en cette période désertique que connait le 4ème art suite à la crise sanitaire que nous avons connue entre autres, je me félicite de l'engouement que nous ressuscitons à chaque nouvelle représentation. Le 4ème art traverse une période très difficile. Nous faisons de notre mieux pour y remédier. La balle est désormais dans le camp des administrations chargées de la gestion de la culture pour appoter aide et soutien». La mise en scène et la scénographie sont l'oeuvre de Sofiane Mesbah. Quant à la musique, elle est signée Kaci Ferhat.


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