Algérie

«La lutte de l'Algérie contre l'impunité», soulignée par Washington



Dans son rapport 2018 sur la situation des droits de l'Homme dans le monde, publié mercredi à Washington, le Département d'Etat américain a mis en exergue les efforts engagés par l'Algérie pour lutter contre l'impunité sous toutes ses formes tout en soulignant les mesures prises par le gouvernement pour l'éliminer.Dans ce sens, indique ledit document dans le chapitre du rapport consacré à l'Algérie : «Le gouvernement a pris des mesures pour enquêter, poursuivre en justice et punir les agents publics qui ont commis des violations», tout en ajoutant que si des cas d'impunité des forces de police et de sécurité subsistent encore, «le gouvernement a fourni des informations sur les mesures prises à l'encontre des agents accusés de méfaits». Abordant le cadre du respect de l'intégrité des personnes et la lutte contre les traitements inhumains, le rapport indique que six membres des forces de l'ordre ont été poursuivis en justice pour torture, alors que la Direction générale de la sureté nationale (DGSN) a déclaré avoir reçu 131 plaintes pour violences ou menaces de la part des agents de sécurité et mené 163 enquêtes sur ces allégations, met en avant le rapport, rappelant que les agents de l'Etat sont passibles de peines de 10 à 20 ans de prison pour de tels actes.
Dans un autre registre, le document en question précise qu'aucune exécution arbitraire ou extrajudiciaire imputée aux pouvoirs publics ou à leurs agents n'a été signalée, et ce, de même qu'aucune disparition pour des motifs politiques n'a été enregistrée en Algérie, souligne le rapport, signalant, en passant, l'absence de rapports soulevant des préoccupations quant aux conditions de vie dans les prisons et les centres de détention. Par ailleurs, ledit document signale l'autorisation du Comité international de la Croix-Rouge et les observateurs locaux des droits de l'Homme à effectuer des visites dans les prisons par le gouvernement, avant de pointer la persistance de la détention provisoire et l'arrestation de manifestants accusés de troubler l'ordre public.
De leur côté, les ONG des droits humains demeurent actives à l'instar d'Amnesty International qui a maintenu son bureau en Algérie, suivant de près la situation des droits de l'Homme dans le pays. Pour ce qui est des libertés civiles, le département américain rappelle que la constitution garantit la liberté d'expression et la liberté de la presse, mettant en avant le fait que les médias indépendants en Algérie critiquent régulièrement les politiques établies par le gouvernement. S'agissant d'«absence de réglementation claire» régissant la distribution de la manne publicitaire du secteur public, qui aurait permis au gouvernement d'exercer une certaine influence sur les médias, le département d'Etat a cité des allégations formulées par des responsables.
Dans ce sens, ajoute ledit document : «Les utilisateurs d'Internet ont régulièrement exercé leur droit à la liberté d'expression et d'association en ligne» mais le gouvernement aurait surveillé certains emails et médias sociaux et bloqué l'accès à certains médias sociaux, y compris Facebook et twitter, durant la période des examens scolaires, avance le rapport.


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