La lutte contre les bidonvilles se poursuit

4 familles expulsées d’Es-Sénia et 3 constructions démolies à Aïn El-Turck Les logements qui leur ont été récemment attribués ne disposant pas de la plupart des commodités, quatre familles qui avaient trouvé refuge au centre des personnes âgées refusent de les rejoindre et leur préfèrent cet établissement spécialisé. Pour les inciter à les occuper, la commune d’Es-Sénia vient de leur adresser des mises en demeure à devoir déménager à Sidi El-Khiar où se trouvent les logements dont ils ont bénéficié. Pour justifier leur refus, ces familles déclarent qu’elles habitaient non loin d’une école, que leurs logements avaient été démolis pour permettre l’extension de cet établissement scolaire et qu’elles ont été orientées depuis 2 ans vers l’hospice pour personnes âgées. Nos interlocuteurs estiment avoir droit à des logements décents et non pas a des carcasses composées de 4 murs, sans salle, ni cuisine ni même sanitaires, entre autres. Cette situation est, racontent nos interlocuteurs, davantage aggravée par l’extrême indigence de 3 de ces familles. La 4e famille habite depuis plusieurs années audit centre. Selon un récent recensement effectué par les services municipaux, depuis 1996, 60 familles ont trouvé refuge au centre pour personnes âgées et seront intégrées à la liste des personnes occupant des bidonvilles et logements précaires. Cette opération, assure-t-on, sera terminée cette semaine. D’autre part, les locaux du marché couvert ont été convertis en logements où 3 familles qui avaient squatté des logements réalisés dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, ont été relogées et remplacées depuis quelques semaines par 3 autres. Pour rappel, la commune avait décidé de démolir le marché couvert dont il s’agit et sa conversion en centre culturel. Ceci n’a pu être fait en raison de la prolifération des bidonvilles qui occupent d’importants espaces à Es-Sénia. Dans la commune d’Aïn El-Turk, suite à l’arrêté wilayal portant éradication des bidonvilles, la municipalité a entamé hier la démolition de 3 de ces constructions, près de la décharge publique de Cap Falcon. Les espaces récupérés serviront à la réalisation de grands bassins destinés à capter les eaux usées d’Aïn El-Turk, un programme inscrit l’année dernière en renfort des deux autres qui n’arrivent plus à répondre aux besoins. A ce propos, le maire d’Aïn El-Turk déclare que 160 habitations sauvages et bidonvilles ont été démolis depuis le début de l’année en cours afin de redorer le blason de cette ville balnéaire, destination touristique par excellence.       Benmeriem et Boualia R.