La lutte contre le terrorisme en Afrique du Nord Priorité du futur patron du Pentagone

Chuck Hagel, 66 ans, désigné récemment par le président Barak Obama à la tête du Pentagone, place la lutte contre le terrorisme en Afrique du Nord parmi ses priorités. C'est ce qu'il a indiqué, jeudi, devant la commission des Forces armées du Sénat, étape préalable avant sa probable confirmation, en évoquant l'attaque terroriste du site gazier d'In Amenas et les événements au Mali. Dans sa déclaration introductive, il a souligné que le retour des troupes militaires américaines d'Irak et d'Afghanistan ne signifiait pas que les menaces auxquelles le monde fait face « sont devenues moins dangereuses ou moins complexes ». Pour preuves, il cite l'attaque d'In Amenas et les événements du Mali. Il veillera, dit-il, à ce que « les Etats-Unis restent vigilants et maintiennent la pression sur les organisations terroristes qui tentent d'étendre leurs branches dans le monde entier, dans des endroits comme le Yémen, la Somalie et l'Afrique du Nord ». Cela signifie la poursuite de « l'investissement dans l'élaboration des moyens de lutte antiterroriste tels les forces d'opération spéciales, le renseignement, la surveillance et les nouvelles technologies de reconnaissance » au Pentagone et le « travail avec nos partenaires dans la sécurité nationale et du renseignement, pour faire face à ces menaces et à d'autres, en particulier la cyber-guerre ». Mais, prévient l'ancien sénateur du Nebraska, « les Etats-Unis n'hésiteront pas à agir unilatéralement si nécessaire » pour « contrer toute menace ». Chuck Hagel, qui a affirmé que les Etats-Unis continueraient « de mettre l'accent sur les défis au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où nous avons des intérêts nationaux clairs », réussira-t-il à passer le cap du Congrès ' Il fait face depuis quelques jours à une offensive déclenchée par le lobby pro-israélien aux Etats-Unis (AIPAC) qui lui reproche d'avoir déclaré, il y a quelques années, que le lobby juif américain avait tendance à « intimider » les membres du Congrès. Il l'accuse d'être un adversaire des intérêts d'Israël, un antisémite et de ne pas être suffisamment engagé pour la sécurité d'Israël. Selon plusieurs analystes, sa confirmation sera ardue, mais fort probable.