La caravane AIDSqui se déplace depuis le 25 juillet et jusqu'au 4 août sur les plages deswilayas d'Oran, Mostaganem et Aïn Témouchent, était hier à Oran dans lequartier de Sidi El-Houari.Selon le responsablede la caravane, Othmane Bourouba, la matinée d'hier passée à rencontrer lespersonnes qui travaillent dans des maisons de tolérance a été particulièrementproductive, les travailleurs du sexe étant évidemment très sensibles auproblème du Sida. Les animateurs et animatrices de la caravane y ont distribuéinformations, conseils, et préservatifs, 10.000 au cours de cette seulematinée.Plus largement,M. Bourouba s'est dit satisfait des résultats déjà obtenus par la caravane surles sept plages qu'elle a visitées, et estime que le but qu'elle s'était fixée,à savoir sensibiliser le public sur les modes de transmission de la maladie,sur les moyens de prévention et les comportements à risques, a été atteint,notamment avec la distribution d'environ 60.000 préservatifs. Selon lui, lapopulation est très curieuse et a beaucoup de questions à poser aux animateurs,surtout les jeunes, qui sont justement l'un des publics que la caravane cibleprioritairement. Mais c'est tout de même aux animateurs de faire le premierpas, car beaucoup hésitent à aller vers la caravane, les sujets du Sida et desrelations sexuelles étant encore tabou. Les questions les plus fréquentes onttrait au mode de transmission de la maladie, et aux moyens de dépistage. A cettedernière question, M. Bourouba tient à préciser que le dépistage est gratuit etanonyme au CPH d'Oran. Le fait que certains jeunes ne connaissent rien au sujetde la maladie, au point de ne pas savoir ce qu'est un préservatif, montre quel'information qui leur est donnée est très insuffisante. La plupart ne saventde la vie sexuelle que ce qu'ils en ont appris «dans la rue», et qui est biensouvent incorrect. C'est pourquoi AIDS milite pour que les jeunes reçoivent uneéducation sexuelle «vraie et saine» à l'école.Cettemésinformation ne touche pas que la jeunesse, néanmoins, depuis que AIDSAlgérie a été créée en 1991, ceux qui y travaillent notent une évolutionpositive, bien que lente, dans le comportement des gens face à la maladie etface à l'association, l'accueil est plus «chaleureux», les discussions plusfaciles, les gens de mieux en mieux informés. Mais la lutte contre le Sida estencore longue, et M. Bourouba rappelle qu'elle n'est pas que l'affaire del'association, mais de tout le monde.
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Posté Le : 31/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Julie Durand
Source : www.lequotidien-oran.com