La lutte contre la drogue: une affaire de tous

La commercialisation et la consommation de la drogue ne cessent d'augmenter au fil des années. Les quantités saisies par les services de sécurité au niveau national, ont atteint 6,621 tonnes en 1992 et 12,373 tonnes en 2004. Pour le premier trimestre de l'année en cours, 5,837 tonnes ont déjà été saisies. Dans la wilaya de Chlef, pour le premier semestre 2007, les services de la police judiciaire ont saisi 11,504 kg de kif traité et 139 unités de psychotropes et procédé à l'arrestation de 39 personnes impliquées, toutes de nationalité algérienne. 86.832 personnes impliquées dans les affaires de drogue ont été présentées devant les tribunaux nationaux durant la période qui s'étale de 1994 à 2004 dont 4,32% âgées de moins de 18 ans et 0,68% de plus de 55 ans. La tranche d'âges la plus élevée se situe entre 18 et 25 ans (43,11%) et 84,85% sont âgées de moins de 35 ans. La consommation de la drogue n'épargne aucune frange de la population dans notre pays. Elle est présente dans les milieux urbain et rural, scolaire et professionnel (CEM, lycées, centres de formation professionnelle, résidences universitaires, etc.) De même qu'elle touche les deux sexes, les personnes âgées et les jeunes. La consommation de la drogue a des effets néfastes sur la santé physique et mentale de l'individu (traumatisme, asphyxie, stress, etc.). Elle constitue, également, une des causes de l'échec scolaire et du suicide. Elle est un mal absolu qu'il faut absolument combattre. Dans ce sens, l'association du corps médical privé de la wilaya de Chlef (ACMPC), organise une campagne de sensibilisation et d'information qui a débuté, ce lundi, à la faculté des sciences biologiques et agronomiques de l'université Hassiba Benbouali, de Chlef. Elle touchera, suivant un planning, toute la wilaya. Quatre équipes constituées de médecins et de psychologues des principales daïrate à savoir: Chlef, Ténès, Boukader et Oued Fodda sillonneront l'ensemble du territoire de la wilaya. L'association voudrait impliquer tout le monde: mouvement associatif, comités de quartier, autorités locales, etc. Chaque citoyen doit se sentir concerné car la commercialisation et la consommation de la drogue engendrent beaucoup de mal au pays.