Algérie

La lutte anticoloniale racontée par le commandant Azzedine



Ce que m'a appris mon expérience au maquis, c'est que si la peur est contagieuse, le courage l'est tout autant. C'est ce courage qui nous a menés vers l'indépendance. Nous, cette indépendance, nous l'avons arrachée, elle ne nous a pas été octroyée. L'Algérie compte sur vous. Vous êtes son avenir», un message fort que Rabah Zerari, dit Commandant Azzedine, voulait transmettre aux jeunes étudiants lors de la conférence-débat «1962 : Un printemps algérien ou l'agonie du colonialisme français» qui s'est tenue ce jeudi 8 mars à l'école préparatoire des sciences économiques, commerciales et sciences de gestion de Annaba.Fidèle sans défaillance à son amour pour l'Algérie et sans se départir de sa vivacité légendaire lorsqu'il s'agit de raconter l'histoire de la guerre de libération, l'ancien adjoint au chef d'état-major général de l'ALN a fait revivre aux étudiants les étapes les plus marquantes de la lutte anticoloniale, l'organisation de la guerre à travers les institutions révolutionnaires (CNRA, GPRA) et Congrès de Tripoli et le rôle de la Zone autonome d'Alger (ZAA) dans la lutte contre la sinistre OAS. Devant un auditoire : étudiants, médecins, juristes, sénateurs, députés, chefs d'entreprise et représentants de la société civile ? totalement conquis ? celui qui avait tenu tête au général Bigeard ? ce dernier lui avait d'ailleurs rendu hommage dans son livre de souvenirs, Pour une parcelle de gloire, retraçait non sans une pointe d'amertume les années de violence, de mépris, d'injustice, de peur, de peine, de bonheurs volés qui, selon lui, ne peuvent s'effacer aisément. Il a fait une longue halte sur le parcours de Rabah Zerrari, cet enfant d'Alger qui grandit dans le mépris du colonialisme français, le jeune homme qui a fait sa guerre contre l'armée d'occupation et devient le commandant Si Azzedine. Sa fidélité, son sacrifice et le prix payé pour son idéal d'une Algérie libre et indépendante ont porté leurs fruits et lui ont donné l'aura nécessaire pour faire sien un nouveau combat : écrire l'histoire de la guerre d'Algérie par ses propres enfants, mais sans la déformer ou en occulter les pans essentiels. «On doit vous raconter la vérité par devoir de mémoire. Malheureusement, votre référence essentielle est l'?uvre d'historiens non algériens», dira-t-il aux étudiants. Tel un père attentionné et aimant, l'auteur des deux récits-témoignages Les Fellagas et Et Alger ne brûla pas, s'est prêté avec courtoisie à une séance photo qu'ils ont improvisée au terme de la conférence avant de répondre à ces quelques questions.


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