La contestation gagne les retraités et particulièrement ceux partis à la
retraite avant 1996.
Selon plusieurs d'entre eux rencontrés dans les locaux de leur Fédération
à discuter avec leurs représentants, «nous ne demandons pas de nouvelles
mesures en notre faveur, mais réclamons juste notre droit prescrit par la loi,
et qui a été appliqué pour une partie des retraités et pas pour une autre. Nous
en avons été exclus injustement et sans explication».
Et ils ajoutent : «Nous nous sentons avoir été réellement lésés et ce, en
considération que ce sont les plus vieux et les plus mal payés qui ont été écartés
et que ce sont les plus jeunes et mieux payés qui ont bénéficié de
l'actualisation de leurs pensions grâce à leur alignement aux indices des
salaires pourtant prescrits par la loi. Ceci, d'autant plus que cela fait six
années maintenant que cela dure et que cette injustice nous reste en travers de
la gorge». D'anciens cadres supérieurs avouent la situation peu reluisante
qu'ils vivent. «A nos âges très avancés, nous ressentons beaucoup de peine,
sommes profondément blessés et vexés par un régime de retraite inique». En
effet, poursuivent-ils, «nous avons beau être hauts cadres, directeurs, etc. et
avoir endossé des responsabilités importantes, le niveau de notre pension de
retraite se situe loin derrière le salaire que perçoit actuellement une femme de
ménage», s'indignent-ils. Ils soulignent que les revalorisations annuelles sont
de plus en plus chétives et squelettiques, tournant autour de seulement 04 à
07%, ces derniers temps, soit au maximum 700 DA, diminués encore des
différentes redevances à la CNAS, à la CNR, etc. Au final, le montant empoché
est ridiculement modeste.
Questionné sur ces deux points, un des membres du bureau local de la
FNTR, Saci S., qui est également membre de la Commission exécutive (CE),
reconnaît être pratiquement harcelé de plus en plus de questions concernant ce
problème par cette catégorie de pensionnaires de la caisse des retraites. «Il
est vrai, dira-t-il, que la loi 83-12 de décembre 1983 stipule en son article
84 que les retraites liquidées ou à liquider doivent suivre l'évolution du
point indiciaire des travailleurs en activité. Toutefois, il a fallu attendre
la création en 1996 de l'organisation des retraités, FNTR, pour que
l'application de cet article soit soulevée et que l'application de la loi soit
revendiquée. Et il a fallu attendre encore jusqu'à 2005 pour que cette loi
passe à l'application avec effet rétroactif de l'année 1983». En effet, selon
notre interlocuteur, à cette date, toutes les retraites à partir d'août 1996
ont été liquidées avec les rappels des années précédentes. «Pourquoi le choix
de cette date, cela n'a jamais été expliqué, mais l'on suppose que ce n'était
qu'une question de temps. Et c'est vrai que cela fait six ans maintenant que la
FNTR revendique l'application de la loi à tous les retraités et que les
concernés attendent et nous harcèlent». Concernant les revalorisations et à
l'effet de compenser un tant soit peu le manque à gagner des retraités dont les
pensions n'ont pas été actualisées, M.Saci indique que la Fédération a toujours
prôné des taux d'augmentation dépassant les 10%. Mais il est aussi vrai que les
propositions de la FNTR ne sont toujours pas prises en compte.
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Posté Le : 27/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com