Algérie

La loi sur les mines sera révisée



Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a réaffirmé que Sonatrach a toujours "respecté ses engagements contractuels" vis-à-vis de ses clients en matière d'approvisionnement en gaz.La loi minière sera "revue", à nouveau, au cours des mois à venir. Elle devrait comprendre des mesures concrètes visant à rendre l'investissement dans ce secteur "plus attractif". Outre les problèmes d'ordre réglementaire et juridique, d'autres "obstacles" demeurent. Ils seront également "levés". C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, lors de son passage, hier, à la Chaîne 1 de la Radio nationale.
L'Etat semble ainsi vouloir redonner une seconde vie à ce secteur laissé en jachère pendant plusieurs années. Pour la première fois depuis des années, a fait remarquer Arkab, "26 projets, présentant un important intérêt pour le secteur, ont été identifiés et 32 minerais et terre inexploités, recensés".
Le ministre a ajouté que l'objectif est de développer "la transformation" locale de minerais, d'en tirer de la valeur ajoutée et de produire de "la matière première" dont a besoin cette transformation. Et d'indiquer que le pays a importé, en 2021, pour "1 milliard de dollars de matière première utilisée dans la transformation et la production de produits miniers".
L'invité de la radio a également parlé de l'activité d'extraction de l'or dans le Sud, soulignant que "4 500 tonnes de minerai brut" produites par des microentreprises d'exploitation minière artisanale opérant dans le Hoggar, en collaboration avec l'Enor, ont permis d'obtenir "40 kilogrammes d'or pur".
Le ministère de l'Energie et des Mines table, dans ces projections, sur une production de l'ordre de "250 kg d'or en 2021, et compte multiplier par deux ce chiffre, l'année prochaine".
Au chapitre des exportations gazières, Mohamed Arkab a mis en relief le fait que Sonatrach a toujours "respecté ses engagements contractuels" vis-à-vis de ses clients, allusion faite ici aux perspectives de fournitures de gaz naturel à l'Espagne, après la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME), un tube qui passe en territoire marocain, et dont le contrat de transit, qui expirera le 31 octobre, ne sera pas renouvelé, une décision prise par Alger.
Le ministre de l'Energie et des Mines a rappelé que "l'ensemble des livraisons gazières à l'Espagne passeront désormais via le Medgaz", un gazoduc qui passe sous la mer Méditerranée et qui est opérationnel depuis mars 2011.
Toutefois, pour pouvoir acheminer plus de gaz via Medgaz, Sonatrach et son partenaire espagnol Naturgy ont engagé des travaux d'extension. L'extension dont il s'agit permettrait d'accroître le débit de gaz naturel dans le gazoduc par la mise en service d'un quatrième turbocompresseur.
Les capacités de ce gazoduc passeront ainsi de "8 milliards de mètres cubes par an actuellement à 10,6 milliards de mètres cubes par an à la livraison du projet d'élargissement, prévue en décembre prochain", comme l'a indiqué, hier, Mohamed Arkab.
Ce dernier a aussi évoqué le gazoduc Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP), devant relier le Nigeria à l'Europe via le Niger et l'Algérie, déclarant que notre pays ambitionne de "faire aboutir ce projet, vu son importance".
Les trois pays, a-t-il poursuivi, ont entrepris "des discussions" et procédé à un échange de vues sur le projet. Et de noter qu'un "comité technique" composé de techniciens algériens, nigérians et nigériens a été mis en place. Il examinera les aspects techniques, les avantages économiques, sociaux et environnementaux du projet.
L'idée d'un gazoduc reliant le Nigeria à l'Algérie a, en fait, germé au début des années 2000. En 2009, le Niger, le Nigeria et l'Algérie avaient signé un accord portant sur l'élaboration d'étude de faisabilité.
L'invité de la radio a, par ailleurs, mis en exergue les activités à l'international de Sonatrach et de Sonelgaz, relevant que la compagnie nationale "dispose au Niger de deux blocs d'hydrocarbures (mis en évidence) et que Sonelgaz y travaille pour la mise en place d'un réseau d'électricité, en faisant bénéficier de son expertise ce pays". Sonelgaz, a-t-il ajouté, espère également développer "des projets au Sénégal, notamment dans le secteur de la formation".

Youcef SALAMI


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