Algérie

«La loi sur la monnaie et le crédit et la LF 2009 devraient être révisées» Slim Othmani. PDG de NCA Rouiba


«La loi sur la monnaie et le crédit et la LF 2009 devraient être révisées» Slim Othmani. PDG de NCA Rouiba
Le PDG de NCA appelle le patronat algérien à prendre part à l'animation de la Bourse d'Alger et à donner ainsi l'exemple.
A trois jours de la clôture de l'offre publique de vente des titres de NCA Rouiba via la Bourse d'Alger, le premier responsable de l'entreprise agroalimentaire a tenu à rencontrer hier la presse afin de présenter les résultats provisoires de l'opération arrêtés en date du 2 mai 2013. Une rencontre qui aura aussi et surtout permis à Slim Othmani, qui a pu compter pour l'occasion sur le soutien d'un autre opérateur ayant fait l'expérience 2 ans auparavant, à savoir Hassan Khelifati, PDG d'Alliance Assurances, de mettre le doigt sur certains problèmes gênant le développement de la Bourse en général et des entreprises en particulier.
Il a ainsi plaidé pour une révision complète du corpus législatif actuel régissant les activités économiques. Que ce soit la réglementation des changes, la loi sur la monnaie et le crédit ou encore les dispositions introduites par la loi de finances complémentaire de 2009 dans l'objectif de modifier le code de l'investissement, l'ensemble n'est pas pour encourager l'activité des entreprises, ni le marché financier, selon lui. Le fait est que la réglementation actuellement en vigueur empêche certains résidents nationaux à l'étranger d'investir en Algérie via la Bourse d'Alger, malgré le fait que ces derniers en expriment le souhait. Ce fut d'ailleurs le cas pour l'offre publique de vente (OPV) lancée par NCA Rouiba. Slim Othmani regrette le fait que l'Algérie se passe ainsi sciemment de l'apport en capital devises et en savoir-faire de personnes familières de marchés financiers plus complexes, qui pourrait animer la Bourse d'Alger et garantir ainsi la liquidité des titres cotés.
Il regrette aussi le fait que les opérateurs économiques algériens soient toujours soumis à l'autorisation de la Banque d'Algérie pour tout investissement à l'étranger. Une autorisation que les opérateurs doivent attendre plusieurs mois, le temps que les responsables de la Banque d'Algérie y réfléchissent et examinent le dossier. Le patron de NCA Rouiba estime dans ce sens que les autorités devraient se débarrasser de la peur panique qui préside à leur gestion des flux de devises et se pencher sur l'apport à la balance des paiements induit par les dividendes à rapatrier sur les investissements à consentir à l'étranger. Mais au-delà de cette approche revendicative à l'adresse des pouvoirs publics, le conférencier en appelle au patronat algérien qu'il invite à prendre part à l'animation de la Bourse d'Alger et à donner ainsi l'exemple.
AfricInvest quadruple sa mise
Slim Othmani ne dédouane pas pour autant les autorités des difficultés que peut rencontrer la Bourse d'Alger dans son développement. Au-delà du fait de penser que le gouvernement devrait introduire les grandes entreprises publiques non stratégiques à la Bourse, il dit ne pas comprendre la manie de l'administration à sanctionner les compétences faisant référence notamment au départ de Nourredine Smaïl de la Cosob et de la démission de Mustapha Ferfara de la direction de la Bourse d'Alger. Ce dernier, un impatient comme le décrit le patron de NCA Rouiba, a vu «son rêve d'une Bourse active et dynamique se briser face à la lourdeur de l'administration». Quoi qu'il en soit et en ce qui concerne NCA Rouiba, Slim Othmani ne dénote aucune hostilité de la part des autorités, d'autant plus que son OPV prorogée du 29 avril au 9 mai pour raison de deuil national atteint les objectifs assignés. Ainsi et au 2 mai dernier, l'opération a atteint un seuil de 82,75%. Près de 1,76 million d'actions ont été cédées au profit de 1408 donneurs d'ordres dont 36 personnes morales et deux compagnies d'assurances privées pour ce qui est des investisseurs institutionnels. Une belle opération qui permet à AfricInvest, fonds international de Private Equity, et qui cède 66% de ses parts dans NCA Rouiba via cette offre publique de vente de quadrupler sa mise à l'entrée dans le capital de l'entreprise en 2005.
AfriInvesti qui a mis sur la table 3 millions d'euros repart donc avec 12 millions d'euros, selon les propos de Slim Othmani. Une plus-value réalisée en franchise d'impôts en partie grâce à la réévaluation des actifs en franchise autorisée par la loi de finances 2007 et qui a permis de revaloriser le capital de l'entreprise de 30%. Mais aussi grâce à la valorisation de l'action dont la valeur nominale établie est de 100 DA mais cédée au prix de 400 DA. Slim Othmani a d'ailleurs défendu cette valorisation qui, selon lui, reflète la valeur de l'entreprise.
De même qu'il estime qu'il ne faut pas s'arrêter dans le cas de NCA Rouiba au taux de dividendes prévisionnels qui ne saurait dépasser les 5%, alors que le taux d'inflation dépasse les 8%. Il pense que le plus important serait de s'intéresser à la liquidité du titre. Liquidité dont il se veut le garant avec l'aide de son IOB'
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