Algérie

La loi sur l'audiovisuel fait parler l'APN



La loi sur l'audiovisuel fait parler l'APN
L'adoption du projet de loi est annoncée pour le 20 janvier. Mais avant son adoption, la loi continue de faire parler d'elle dans tous les sens. Bien que le ministre du secteur se plait à dire que la loi «permettra de légaliser et de protéger davantage la pratique de l'audiovisuel en Algérie et de combler un vide juridique dans la loi algérienne», il faudrait convenir cependant que le processus suivi est entaché de plus d'une anomalie. En plus du cafouillage de concept entre le statut de chaînes thématiques et celles généralistes, la mouture de loi se distingue par l'exclusion de l'activité radio. L'explication technique du ministère, qui a évoqué le 23 octobre dernier «un problème lié à la disponibilité de fréquences», demeure bancale. A cette exclusion s'ajoute celle -volontaire- des professionnels des médias, dont l'implication dans le processus entamé officiellement le 12 janvier 2012 est loin d'être convaincante. Une attitude qu'expliquerait peut-être le moral plutôt en berne dans une corporation en perte de repères et en déficit de rigueur professionnelle. S'agissant du statut des chaînes de télévision, le projet de loi, dans sa mouture adoptée par le Conseil des ministres le 29 septembre dernier, indique que «les prestations de l'audiovisuel autorisées sont représentées par des chaîne sthématiques. Il autorise ces chaînes à intégrer des émissions et programmes d'information en fonction d'un volume horaire clairement défini dans l'autorisation d'exploitation». Cette disposition est sujette à critiques dans le sens où elle suggère de maintenir les chaînes généralistes, donc d'information, dans le domaine public. Ce qui est assimilé à une «volonté de fermeture». Pour certains, cette disposition va générer la disparition de toutes ces chaînes «étrangères» une fois adoptée la loi sur l'audiovisuel. Les soupçons qui accompagnent le processus de libéralisation de l'audiovisuel sont visiblement renforcés par l'attitude de la commission de la culture et de la communication au sein de l'Assemblée, qui a abandonné des amendements qu'elle avait précédemment apportés sur les articles 5 et 17.Ce revirement n'a pas été du goût de quelques parlementaires. La présidente de la commission de la culture et de la communication au sein de l'APN évoque une contradiction de l'amendement initialement apporté avec l'article 63 de la loi organique. Les chaînes privées, régies par autorisations provisoires prorogées récemment par le ministère de la Communication, sont : Echourouk TV, Ennahar TV, El Djazaïria TV, Dzaïr TV, El Hoggar, Atlas TV, Numidia News, Samira TV, ESS TV, Djurdjura et El Adjoua.A. Y.




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