Le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, prévoit la victoire des anciens partis du pouvoir, aux élections locales du 27 novembre. Il les accuse d'avoir puisé dans le fichier électoral pour récolter les parrainages à leurs listes de candidature.Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Invité hier au forum du quotidien El Moudjahid, le président de Jil Jadid a critiqué certaines dispositions de la loi électorale qui favorisent, a-t-il dit, «le trafic et pénalisent ceux qui travaillent de manière légale».
«La loi électorale a fermé la porte du changement», a-t-il lancé. Soufiane Djilali a fait remarquer qu'au niveau de plusieurs communes du pays, il n'y a que deux listes électorales en lice, citant l'APC d'Alger-Centre où seuls le FFS et une liste indépendante ont pu constituer des listes de candidats.
Au niveau d'autres communes, il n'y a aucune liste, a-t-il encore relevé. Pire encore, l'invité du forum d'El Moudjahid accuse les candidats des partis traditionnels, allusion au FLN et au RND, qui ont présenté des listes au niveau de plus de 1 000 communes chacun, d'avoir utilisé les fichiers des électeurs pour remplir les formulaires de parrainage des citoyens.
«Ceux qui ont ramené les parrainages sont les élus en place depuis les élections locales de 2017 qui ont pioché à partir de la matrice qui est le fichier électoral pour former leurs listes», a-t-il accusé.
L'orateur a dénoncé, en outre, le fait que, en ce qui concerne les doubles signatures, la première liste est acceptée et les autres sont rejetées, plaidant pour le rejet de toutes les listes. Il a qualifié cette mesure d'«anticonstitutionnelle».
Pour Soufiane Djilalil, la loi électorale est la cause de l'exclusion d'une grande partie de la classe politique qui est inscrite dans une option de changement.
Et de rappeler que son parti a fait partie des 14 formations qui avaient interpellé l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) sur certaines insuffisances du code électoral mais sans aucune suite.
À cela, le président de Jil Jadid, qui participe dans quelques communes réparties sur 15 wilayas, relève la désaffection des citoyens «qui n'ont pas de motivations pour participer à la vie politique», prévoyant une victoire des partis traditionnels aux élections locales.
«Ces élections vont reconduire les mêmes qui sont dans les assemblées locales », estime-t-il, précisant que l'abstention profite à ces mêmes partis.Et de souligner que les collectivités locales souffrent de plusieurs difficultés dont certaines sont structurelles liées au caractère centralisé de l'Etat et d'autres sont causées par le problème des ressources humaines et de la fiscalité.
Interrogé sur la nécessité pour les formations politiques de se doter d'un projet de société et d'un programme, Soufiane Djilali a prétendu que son parti «est l'un des rares ou le seul» parti à avoir un projet de société.
K. A.
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Posté Le : 17/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Aimeur
Source : www.lesoirdalgerie.com