La loi du plus fort

Quand on se met à beaucoup pour coller l'étiquette de perturbateur à quelqu'un, il est de facto jeté en pâture, donné en proie. Quand bien même celui-ci est crédité d'une bonne moralité, il n'y peut rien devant une campagne de dénigrement savamment orchestrée et bien huilée.Plus explicitement, quand la machine se met en marche, peu sont ceux qui échappent à son broiement. Madjid Yahi, le président de l'US Chaouia, en sait quelque chose puisqu'il est directement concerné par une campagne visant à le rayer définitivement du mouvement sportif. Son tort, c'est d'avoir osé critiquer le boss de notre football. La réplique était si forte qu'il lui serait difficile de se relever. Non seulement, il est radié à vie mais les auteurs de cette cabale et cette conspiration ne s'arrêtent pas là pour lui porter l'estocade tel un taureau sur le point d'être achevé par un matador en furie. En plus de cette lourde sanction, il vient d'être ester en justice et par la FAF et par la LNF. Une manière de lui signifier clairement qu'il est pris dans le piège et qu'il lui serait difficile, voire impossible, d'en sortir indemne. Quand on se met à beaucoup pour casser l'ardeur d'un quelconque contestataire de la manière dont est géré notre football, il est quasiment certain qu'il laissera des plumes. Partant, Madjid Yahia n'a plus aucune autre issue que de prier pour son salut. Rien d'autre que de faire sa prière et attendre le verdict final. Il servira aussi d'exemple à tous les autres présidents qui oseraient s'attaquer à plus fort qu'eux. Il n'est pas utile de rappeler que tous ces présidents n'ont même jugé utile de voler au secours de leur confrère violemment secoué par l'arbitraire et par cette décision de radiation à vie, si dissuasive il faut l'avouer. Madjid Yahi l'a appris à ses dépens et il méditera longtemps sur son sort. Un sort presque scellé d'autant qu'ils se sont mis à beaucoup pour le «rayer» du monde du football.