Algérie - A la une

"La loi des 51-49% freine les initiatives"




Le ministre espagnol des Affaires étrangères affirme la disponibilité de son pays à contribuer au développement de l'Algérie.Tout en relevant que la question est exclusivement du ressort du gouvernement algérien, le ministre espagnol des Affaires étrangères a déploré la loi des «51/49%» estimant qu'elle freine les investissements et l'implantation d'entreprises en Algérie. Intervenant, hier, lors du Forum économique algéro-espagnol, José Manuel Garcia-Margallo, qui effectue une visite officielle en Algérie, a souhaité que cette règle soit pour le moins «égalitaire entre les deux partenaires», pour accroître le nombre d'entreprises espagnoles qui investissent en Algérie et dont le nombre avoisine 259 unités installées cette année, contre 154 recensées en 2011. Garcia-Margallo, a toutefois souligné la disponibilité de son pays pour contribuer au développement du tourisme en Algérie en transférant le savoir-faire espagnol dans la gestion hôtelière, dont le besoin est manifeste en Algérie. Le volume des échanges commerciaux a connu une augmentation substantielle durant la période 2010-2013, selon El Hadi Makboul, secrétaire général du ministère du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, en passant dit-il, de 8,5 à 15,5 milliards de dollars en 2013, soit une augmentation de 100%, niveau rarement atteint avec les autres partenaires de l'Algérie qui exportent, le gaz et pétrole vers le Royaume d'Espagne. L'Espagne représente le premier client de l'Algérie, en est le 3e fournisseur dans le monde. «L'Algérie assure actuellement à l'Espagne près de 42% de ses besoins en gaz, la plaçant ainsi comme un partenaire important dans la zone de la Méditerranée», a ajouté Makboul lors de ce Forum auquel assistait l'ambassadeur du Royaume d'Espagne en Algérie.Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Amine Hadj Saïd, a insisté pour sa part, sur les attentes algériennes dans le secteur des investissements et de conclusion de partenariats. S'adressant aux opérateurs économiques espagnols, dont une soixantaine participait au Forum, Hadj Saïd a mis l'accent sur les perspectives de coopération en soulignant qu'il faut «passer de la logique commerciale à celle du partenariat en adéquation des possibilités des deux pays.» Il a mis ainsi en évidence le nécessaire développement de la complémentarité «en faisant preuve d'innovation pour sortir du cadre énergétique», tout en affirmant qu'il existe une «volonté politique» commune.A cet égard, Brahim ben Abddesslem, vice président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) a, pour sa part, mis en évidence les potentialités algériennes d'investissements dans les secteurs de l'agriculture, agroalimentaire, du Btph et du tourisme, secteurs dans lesquels l'Espagne dispose d'importantes capacités et des technologies nécessaires.Lors de l'inauguration du Forum économique ponctuée par des rencontres «B to B» entre opérateurs économiques espagnols et algériens à la recherche d'opportunités d'affaires, il a rappelé que les 80 opérations de partenariats industriels initiées dans différentes filières, allant du médicament, au textile, à la sidérurgie et l'agroalimentaire «ont fait l'objet de validation par le conseil des participations de l'Etat (CPE) et des sociétés mixtes ont été créées ou sont en cours», affirme le SG du ministère de tutelle.Pour la seule période 2013-2014, sept opérations de partenariat ont bénéficié du soutien de l'Etat et ont finalisé des opérations stratégiques avec des entreprises espagnoles pour un montant de trois milliards/DA d'investissements en cours de réalisation, orientés principalement vers la fabrication de véhicules industriels, de travaux publics, de développement d'activités de récupération et de recyclage de déchets.40 projets d'investissements espagnols déclarés sont opérationnels en Algérie pour un montant de 1,484 milliard de dollars, dont 33 en cours de réalisation, selon Abdelkrim Mansouri, directeur général de l'Agence nationale d'investissement (Andi).




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