Algérie

La loi de finances complémentaire et le logement au menu



Le président de la République a réuni hier son nouveau gouvernement sous la houlette de Ahmed Ouyahia, pour la deuxième fois cette année (après celui de février), pour adopter la loi de finances complémentaire et faire le point sur l'évolution du programme de réalisation de logements. De prime abord et suite à l'exposé fait par le ministre de l'Habitat devant le Conseil des ministres, le président de la République a instruit le gouvernement de trouver les voies et moyens légaux pour récupérer une partie des logements inoccupés.Selon le communiqué de la Présidence, Abdelaziz Bouteflika a chargé le gouvernement de Ahmed Ouyahia « de soumettre les instruments requis, y compris législatifs et incitatifs, pour mettre un terme à la subsistance d'un important parc d'habitations inoccupées alors que le déficit national de logements demeure sensible. Cette situation devra être redressée, notamment en ce qui concerne les logements inoccupés acquis ou loués auprès de l'Etat, ou réalisés avec un soutien public ». Cette décision intervient à la faveur des résultats du dernier recensement qui ont révélé l'existence de milliers de logements inoccupés. Par ailleurs, le Conseil des ministres a examiné et adopté la loi de finances complémentaire pour l'année 2008, en se basant sur un taux d'inflation estimé à 3,5% et un taux de croissance du PIB de 3,5%, pour un volume d'importations de 30 milliards de dollars. En termes de nouveautés, la loi de finances complémentaire introduit un certain nombre de mesures, notamment au profit des « travailleurs et pensionnés handicapés à faible revenu, en relevant le seuil des salaires et pensions des concernés, exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG), de 15 000 DA à 20 000 DA ». Le Conseil des ministres a également décidé d'instituer « une contribution des concessionnaires automobiles au soutien des prix des transports publics en commun ».Pour le secteur agricole, la loi de finances complémentaire a prévu « des allégements fiscaux sur le coût des produits phytosanitaires, des engrais et des semences ainsi que sur le coût du leasing pour l'acquisition de matériels agricoles produits localement » et la création d'un « fonds public spécifique pour l'appui aux éleveurs et petits exploitants agricoles ». Dans son intervention, le président de la République a estimé que le coût du programme quinquennal « s'élève à présent à près de 14 000 milliards de dinars, soit l'équivalent de 200 milliards de dollars ». En 2008, les recettes de l'Etat connaîtront « une hausse de 44% due essentiellement à la révision du prix du baril de pétrole, pris comme référence », à savoir 37 dollars au lieu de 19.Les dépenses augmenteront de 13% pour atteindre le chiffre de 4882 milliards de dinars. Le budget de fonctionnement de l'Etat absorbera 2018 milliards de dinars, soit une augmentation de 17%. Cette hausse est destinée, selon le communiqué de la Présidence, « à faire face au soutien du prix des céréales, à la réforme des dispositifs de soutien à l'emploi, à la prise en charge des handicapés, à l'augmentation des pensions des moudjahidine et ayants droit et enfin au règlement des dettes des communes ». Quand au budget d'équipement, il sera porté à plus de 2519 milliards de dinars, en augmentation de 9%. Le communiqué du Conseil des ministres explique cette hausse par les dépenses liées au soutien du prix du lait, à l'augmentation des fonds propres des banques publiques et aux différents programmes complémentaires des wilayas, entre autres.


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