Les autres augmentations qu'ont connues le café et la cigarette sont exagéréesLe constat de l'Apoce a été fait à l'échelle nationale, a précisé Mustapha Zebdi, indiquant que les wilayas de l'intérieur sont les plus concernées.
L'année 2018 débute avec des augmentations tous azimuts sans même attendre l'entrée en vigueur de la loi de finances 2018. Le président de l'Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Mustapaha Zebdi, contacté hier par nos soins, a fait part de l'augmentation des prix de plusieurs produits. C'est le cas du café, les biscuits, le yaourt, l'électroménager, le tabac (les cigarettes, la chique), les boissons alcoolisées et certains fruits importés. Le constat de l'Apoce a été fait à l'échelle nationale, a précisé Mustapha Zebdi, indiquant que les wilayas de l'intérieur sont les plus concernées. Malgré que les augmentations opérées soient minimes, fera observer Zebdi, ces dernières restent à plus d'un titre injustifiables concernant certains produits. «En effet, l'augmentation des prix des produits laitiers est simplement abusive, dès lors que le prix du lait n'a pas été concerné par l'augmentation», souligne-t-il. Les autres augmentations, telles que celles qu'ont connues le café et la cigarette sont exagérées. «Car les augmentations devant être induites par la nouvelle loi de finances ne devront pas être aussi importantes», signifiera en outre le président de l'Apoce. Au sujet de la cigarette, par exemple, la loi de finances n'a prévu que 10% pour la cartouche(20 paquets), soit une augmentation de 11 DA par paquet. Or les vendeurs en ont profité pour appliquer des augmentations allant de 20 à 30 DA. De même pour les boissons alcoolisées dont l'augmentation, selon la loi de finances, ne devrait pas dépasser les 5 DA, mais qui ont connu dans certaines wilayas des augmentations allant jusqu'à 100 DA la bouteille. Par ailleurs, et en raison des augmentations qu'a prévues la loi de finances de 2018 quant aux taxes spécifiques relatives au renouvellement des sceaux, plusieurs documents délivrés par des professionnels libéraux ont connu des augmentations, tiennent à souligner beaucoup de citoyens, et ce depuis, le 1er janvier dernier. «Ces augmentations ont touché aussi les bilans et les analyses médicales dans les laboratoires privés», témoigne-t-on. Sur un autre plan, et sous prétexte de l'augmentation de la taxe à raison de 1% sur toute opération d'importation, plusieurs importateurs de fruits ont procédé, a-t-on constaté hier dans certains marchés de fruits et légumes de la capitale, à l'augmentation des prix de certains fruits importés. La banane, qui faisait en décembre dernier entre 250 à 300 DA/ kg était cédée hier entre 360 et 380 DA. Le prix de la pomme a été aussi concerné. Il est passé de 350 DA il y a deux semaines à 500 DA hier au marché des fruits et légumes de Ben Omar, dans la commune de Kouba.
Les prix de l'électroménager et de l'outil informatique ont connu aussi des augmentations notables, ont relevé des consommateurs rencontrés hier dans certains rues d'Alger. Quant au prix du transport, il ne devrait pas avoir lieu avant le 10 de ce mois, il a déjà augmenté, a tenu à dénoncer Mustapaha Zebdi dans beaucoup de wilayas, et ce, à tort ou à raison. S'agissant des augmentations du prix des transports, il est à souligner que le gouvernement n'a cautionné qu'une augmentation du 10% pour ce qui est des longs trajets et une augmentation de 5% ce qui concerne les lignes urbaines. L'augmentation des prix du transport est la seule dont les citoyens sont au courant. Car, force est de reconnaître que le ministère du Commerce ne s'est pas encore exprimé sur ces augmentations et encore moins cautionné. L'attitude du ministère est interprétée par beaucoup de consommateurs comme un refus. Car, au vu de sa dernière réaction ferme, contre l'augmentation par les boulangers du prix de la baguette de pain, ce dernier va, s'accorde-t-on à dire, agir aussi de la sorte contre ces commerçants.
Dans ce sens, le président de l'Apoce a tenu à dénoncer l'opportunisme de ces commerçants et leur inconscience quant au pouvoir d'achat des consommateurs. Celui des citoyens risque de connaître, faut-il le relever, un autre sacré coup durant cette année. Le prix de l'eau et de l'électricité risquent de connaître des augmentations au courant de cette année. A cela, il faut ajouter la dévalorisation de la monnaie nationale qui ne cesse de perdre des points au fil des mois.
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Posté Le : 08/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Madjid
Source : www.lexpressiondz.com