Algérie

La logique du donnant donnant se dessine Alliances stratégiques pour la conquête des APC



La logique du donnant donnant se dessine                                    Alliances stratégiques pour la conquête des APC
Les stratégies d'alliance ne sont pas encore bien définies par les partis en course pour la présidence des APC, mais la partie s'annonce particulièrement serrée et laborieuse avec une logique du «donnant-donnant» qui sera privilégiée à première vue.
«Nous allons étudier la situation dans chaque commune pour voir quels sont les partis avec lesquels on peut négocier, mais c'est sûr que ça va être du donnant donnant», déclare Djellouli Noredine, ancien maire FLN d'Oran, aujourd'hui représentant régional du Front Moustaqbal (FM). Faisant partie des nouveaux entrants, le FM, qui a arraché 5 sièges à l'APC d'Oran, a même réussi l'exploit de faire un score de plus de 35% à Mers El Kébir, ce qui lui permet de présenter un candidat. A noter que quand ce score n'est atteint par aucun parti, comme c'est le cas pour l'APC d'Oran où le FLN en tête n'a eu que 14 sièges sur 43, la course est alors ouverte à toutes les formations politiques. «Je vais faire la tournée des partis, pas forcément tous, juste ceux qui sont susceptibles de nous être utiles ou vice-versa», ajoute le porte-parole local de ce parti qui s'apprêtait, hier, à rencontrer son homologue du RND.
Parmi les autres nouveaux entrants, le PNA est présidé par Hamidi Youcef, un ancien militant FLN d'Oran. Cette formation a également réussi une percée dans quelques communes, notamment à Benfraha. «Nous allons accorder la priorité aux intérêts de notre parti, mais le profil des candidats que nous allons soutenir sera également pris en considération, car nous n'allons pas donner nos voix au premier venu», a indiqué ce jeune chef de parti qui dit défendre par ailleurs et à l'échelle nationale la démocratie en évoquant «la coalition de 17 nouveaux partis dont le PNA fait partie et qui se sont regroupés pour prendre en charge leurs intérêts communs». Sans majorité absolue, rien n'est donc gagné pour le FLN qui a l'habitude de rafler la mise. A défaut d'une direction locale unifiée, il est difficile de recueillir un avis représentatif de la majorité des militants et des nouveaux élus. Réunis dans la kasma 2, siège officieux par opposition à la vraie mouhafadha, actuellement occupée par d'autres groupes, certains cadres attendent les directives de la direction en pensant que la logique de l'alliance présidentielle, avec le MPA de Amara Benyounès remplaçant un MSP sortant, va être privilégiée. Mais cet avis n'est pas partagé par tous.
«Ce sera des alliances de personnes et non de partis», tranche Mahmoud Si Youcef, cadre du parti et qui va siéger à l'APW. Pour lui, «face à la division et aux conflits qui caractérisent Oran, même Belkhadem ne pourra rien faire pour unir les rangs», sous-entendant que même au cas où on viendrait à promulguer une directive nationale, celle-ci a peu de chances de trouver un écho favorable à la base. Le plus stable est le RND, et là, on pense que les alliances ne peuvent se faire qu'à l'échelle locale. Un élu d'une commune s'explique : «Je vous cite le cas de notre commune où le premier parti dispose de 6 sièges contre 7 partagés entre trois autres formations, dont la nôtre. Seul le premier parti a le droit de présenter un candidat, mais si tous les élus des trois autres partis votent contre et si nous arrivons à nous entendre entre nous, il y aura un deuxième vote où ce sera le candidat du consensus qui l'emportera.» Cet exemple montre la difficulté qu'il y a à concilier une démarche d'alliance à l'échelle des directions de parti et les exigences des situations sur le terrain.


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