Les eaux de baignade polluées atteignent une proportion de plus en plus alarmante et les monceaux de sable propre vont se compter en grains. La construction de la plage artificielle d?el djemila, à Alger, répond à la double synthèse de l?adaptation environnementale à la tendance démographique allant vers l?accroissement. La plage artificielle n?est que la conséquence déjà connue de la littoralisation, à savoir l?implantation humaine et le développement des activités et des infrastructures sur le littoral. Ainsi, il était noté, en 1998, que 43,32% de la population totale de l?Algérie était concentrée sur à peine 1,8 % du territoire national. Ce déséquilibre dans la répartition spatiale de la population ajoute à la fragilité de l?écosystème côtier. Impopulaires, la roche et le vent transgressent les lois de la bronzette et écorchent le doigté plantaire. Pourtant, la houle que le vent transporte participe aux phénomènes hydrodynamiques qui se concrétisent par la distribution des paramètres physicochimiques et biologiques ou la dispersion des polluants en mer. De même, les roches font partie de la morphogenèse du littoral et influencent les conditions climatiques locales. L?espace marin est à protéger par l?alliance indispensable d?instruments juridiques et d?outils de gestion scientifique. Créer une nouvelle plage n?est pas mauvais en soi mais il ne s?agit pas, non plus, d?habiller Paul pour déshabiller Jacques. D?autres plages, déjà existantes et que la nature préserve, méritent l?attention des autorités. La création de la plage d?El Djemila soulève deux questions : des études sur l?écosystème local ont-elles été prises en compte ou menées. Cet argent ne pourrait-il pas être mieux dépensé ?
Posté Le : 04/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zineb A. Maiche
Source : www.elwatan.com