Notre intention a été de revisiter la figure culturelle de l’ogresse dans la littérature maghrébine, en général, et dans les textes de Nabile Farès, en particulier. Nous avons tenté d’abord de montrer son investissement littéraire en tant que culturème de la tradition orale maghrébine. Puis, nous avons analysé son inscription dans le projet d’écriture poético-politique propre à Nabile Farès, en tant qu’elle participe de la subversion du discours monologique39. En effet, l’auteur convoque la figure de l’ogresse, naccompagnée souvent de celle de son antagoniste Mqidech, aussi petit et rusé qu’elle est énorme et méchante, non pour rendre son texte « lisible », mais, au contraire, pour le «déterritorialiser»40. L’ Ogresse, «sortie» du conte berbère, participe activement à une entreprise de «dés-écriture/réécriture» de l’espace littéraire marqué par une polyphonie généralisée.
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Posté Le : 16/05/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Boualit Farida - Sidane Zahir
Source : Multilinguales Volume 2, Numéro 1, Pages 97-110