La liste publiée prochainement

Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a annoncé que la liste en cours d'assainissement des produits suspendus temporairement à l'importation sera publiée prochainement."La liste des produits suspendus temporairement à l'importation sera assainie et publiée prochainement. La suspension temporaire à l'importation ne concernera que les produits largement couverts", a-t-il indiqué.
Cette révision de la liste des 800 produits suspendus à l'importation intervient après que le Premier ministre Ouyahia a reconnu, récemment, que des intrants destinés à la production faisaient partie de la liste et que, de ce fait, il fallait opérer des rectifications. La levée d'interdiction a alors touché une cinquantaine de produits, dont les arômes qui n'étaient pas
essentiellement fabriqués en Algérie.
Le ministre du Commerce, par cette annonce, laisse entendre que les produits que l'industrie nationale couvre suffisamment resteront interdits, tels que les boissons et les yaourts. Les intrants, les demi-produits nécessaires à la production seront toujours importés. Les produits finis, qui ne sont pas couverts ou insuffisamment couverts par la production nationale, continueront à être importés. On peut s'attendre dans les prochains jours à une levée d'interdiction concernant certains biens faisant partie de la liste des 800 produits. Ces changements récurrents quant au commerce extérieur en moins d'un an montrent, encore une fois, que ce n'est pas avec de telles restrictions que le gouvernement peut réduire de façon significative la facture importation. L'impact de la suspension des
800 produits ne représente qu'une diminution de 1,5 milliard de dollars dans les achats de l'Algérie à l'étranger. Le gouvernement joue sur des mesures administratives au lieu de favoriser la régulation ou d'autres mesures comme l'application de la loi sur les normes, une barrière aux produits contrefaits et non conformes qui peut réduire les importations de plusieurs milliards de dollars.
À noter également que les changements fréquents dans la réglementation du commerce extérieur dissuadent les investisseurs à installer des unités de fabrication de produits en substitution aux importations.
K. R.