Algérie

La liste est longue



La liste est longue
En perte de vitesse dans les milieux populaires, assez bien éloignée des citoyens, peu crédible dans ses actions envers la société, la classe politique algérienne se cherche des appuis extrapolitiques et des ficèles pour tenter de s'incruster dans la société et vouloir tenter de s'attirer l'adhésion des citoyens à l'aube des échéances politiques de 2017. On savait déjà, en ce qui concerne la lutte contre la Ch'kara menée par les politiques de tout bord, n'était qu'un abîme infranchissable séparant les paroles des actes. Que, pour ne prendre qu'un seul exemple bien connu, le slogan " le temps de l'argent sale en politique est révolu " n'aurait été lancé que comme on jette de la poudre aux yeux. On savait encore que rien, à en juger par les réalit és vécues, ne permettait d'accorder quelque crédit à ce slogan trompeur et à sa volonté maintes fois proclamée ici est là d'éradiquer ce phénomène qui prend de l'ampleur. Il suffit de voir comment certains chefs de partis s'acoquinent avec les hommes d'affaires pour se convaincre qu'il y a vraiment une complicité avérée. Avoir à l'esprit cette mauvaise piste, c'est croire que la classe politique est impuissante à faire de la proximité avec la société civile et les citoyens. Elle cherche d'autres voies. A l'approche des élections législatives et locales de 2017, les liens que tissent certaines formations politiques avec l'oligarchie et qui sentent un relent politique fort est en train de déboucher progressivement sur une " amitié " qui en dit long. Une somme de pratiques prouvant que le paysage politique dans son ensemble a perdu de sa crédibilité, ses capacités de mobilisation et son impuissance à faire passer ses programmes respectifs. N'estil pas opportun à ce sujet de rappeler les errements politiques et organiques des partis, les divisions internes, les rivalités entre les apparatchiks et le faux poids que se donnent certains. En se tournant vers le business politique pour sauver la face, les chefs de partis prouvent leur incapacité à se mettre au diapason des citoyens et de la conjoncture actuelle. On aurait pu croire, cependant, qu'avec l'esprit ouvert de la nouvelle loi fondamentale du pays il y aurait plus d'apaisement, de prise de conscience et d'actes politico-démocratiques crédibles mais on fait peu de ce cas, de cette nouvelle ère socio-politique. On aurait pu croire, cependant qu'avec les concessions du pouvoir envers la classe politique, celle-ci pouvait atteindre un certain degré de maturité et d'intelligence et qu'elle devait s'octroyer un nouveau rôle. On aurait pu penser aussi que les voies du dialogue ouvert par le pouvoir en direction de l'ensemble des politiques emprunteraient une voie royale, après le tollé suscité par l'opposition. Il n'en est rien. On est allé plus loin encore, aussi loin qu'à l'époque de la décennie noire où les islamistes intégristes se livraient au " dépeçage " de la société algérienne. La liste est longue, de ces pratiques destructives, les prétextes, les alibis, les justifications, ils procèdent tous d'une même logique, d'un même esprit, celui de la subversion politique. Cette logique n'a, pour l'essentiel pas changé d'un iota. Certes, s'introduisant de subtiles variantes de forme, de nouvelles tactiques. Là, on fait aussi des avances à l'argent sale….


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