La liste du FJD et la femme du cheikh

M. Benkhelaf, tête de liste du Front de la justice et du développement (FJD) de Djaballah à Constantine, n'est pas allé de main morte contre ceux qui ont cru atteindre le parti à travers la critique de la femme du cheikh, qui s'est portée candidate sur la liste du front, à Alger.
«Premièrement, dira-t-il, je démens qu'elle soit tête de liste comme rapporté, et n'occupe en vérité, que la seconde place. Deuxièmement et contrairement à ce qu'on a essayé de distiller, elle n'a pas été imposée par son mari, mais a été portée candidate à la demande de la base des militants, car il faut dire qu'il s'agit d'une ancienne militante, très connue et appréciée par les militants, qui ont demandé de la porter candidate parce qu'elle peut faire gagner le parti à Alger où la bataille est des plus rudes. Elle est une femme de caractère et compétente et ce, contrairement aux femmes de ces détracteurs ou celles que le pouvoir en place veut promouvoir, et qui en vérité, ne sont que des beni oui oui», dira Benkhelaf. Et d'ajouter que «le pouvoir ne veut pas des femmes qui ont de la personnalité et qui sont capables de dire non».
De même qu'il n'a pas été tendre avec le secrétaire général du RND, sans pourtant le nommer, qu'il qualifiera de «fraudeur en chef, qui a attaqué de façon indigne, dira-t-il, les islamistes en parlant de leurs savates et de leur barbe, auxquels, il reproche de traîner partout». Pour Benkhelaf «la leçon du Printemps arabe est là, montrant que si les élections sont libres, transparentes et régulières, le choix du peuple ira toujours aux islamistes. C'est, affirmera-t-il, ce qui nous a été donné de constater, lors de notre campagne de proximité et de nos déplacements dans les quartiers et cités populaires de Ain S'mara, Zighoud Youcef, Didouche Mourad et Benbadis. Les gens, dans la rue, nous affirmaient que nous sommes la liste n°1, si la parole est donnée à la seule urne».