Algérie

"La liste des produits interdits sera révisée"



Le ministre a fait savoir qu'un travail d'évaluation sera établi dans trois mois en vue d'apporter des modificationsDes entreprises nationales au chiffre d'affaires de 200 milliards de dinars l'ont vu tomber à 40 milliards de dinars à cause des importations.
La liste des produits interdits à l'importation n'est pas définitive. Le ministre du Commerce, Mohame Benmeradi n'a pas exclu toute modification. «La liste des produits interdits à l'importation sera revue soit à la baisse soit à la hausse», a affirmé le premier responsable dans une déclaration à L'Expression.
Le ministre a fait savoir qu'un travail d'évaluation sera établi dans trois mois en vue d'apporter des modifications.
Le ministre qui est passé devant la commission des finances et du budget de l'APN dans le cadre des audiences sur le projet de règlement budgétaire de 2015, a affirmé qu'une commission mixte est chargée d'étudier cette question.
Le gouvernement compte élargir ses concertations en associant même les industriels pour décider de lever l'interdiction sur les produits de base à savoir les intrants entre autres les composants de la céramique.
S'expliquant devant les membres de la commission sur ce point, le ministre a relevé à titre d'exemple que la facture d'importation des arômes est estimée à 200 millions de dollars tout en soutenant que cela n'est pas normal.
Mohamed Benmeradi a expliqué que la restriction des importations vise à encourager la production nationale et réduire la facture d'importation. Il a affirmé que des entreprises nationales dont le chiffre d'affaires était de 200 milliards de dinars se sont retrouvées avec 40 milliards de dinars vu que le client avantage les produits d'importation.
Une liste de 900 produits sera suspendue à l'importation et ce, dès janvier 2018. Cette liste comporte outre les fruits frais, à l'exception de la banane, les viandes à l'exception de certaines catégories telles les viandes bovines, des légumes frais à l'exception de l'ail, des fruits secs, des fromages, du thon, des dérivés du maïs, des préparations de viande, des chewing-gum, des bonbons et chocolats, des pâtes alimentaires, des viennoiseries, des dérivés de céréales, des conserves comme les confitures, les tomates des préparations alimentaires, des préparations pour soupes et potages, les eaux minérales et du papier; pour ce dernier produit, il n'est pas précisé si l'interdiction concerne le papier brut ou fini.
Dans la catégorie des produits industriels, on trouve le ciment, les détergents, les produits plastiques finis et semi-finis, des produits hygiéniques, du marbre et du granit, du papier hygiénique, des tapis, de la céramique finie, des glaces et verres, des moissonneuses-batteuses, des articles de robinetterie, des fils de câbles, des meubles, des
lustres, des articles électroménagers et des téléphones mobiles.
Le ministre a reconnu également le problème de la surfacturation qui porte un véritable coup à l'économie nationale et le transfert des devises à l'étranger. «Nous n'avons pas de chiffres précis sur le montant des surfacturations», a-t-il affirmé. Pour cela, des agents seront formés à l'étranger pour mieux maîtriser le contrôle des fausses factures.
Mohamed Benmeradi a également reconnu que le marché de l'informel constitue un vrai problème, tout en expliquant que l'Etat n'était pas bien préparé à l'ouverture économique en 1990. Sur ce point, l'hôte des députés a annoncé la création des brigades mixtes composées des éléments de la Gendarmerie nationale, de la police et des contrôleurs pour intervenir sur le terrain. Celles-ci auront la possibilité d'intervenir dans les différents lieux, à savoir le marchés ou les grandes surfaces ou même contre les vendeurs à la sauvette. Interpellé sur la flambée des prix et les augmentations anarchiques, le ministre du Commerce a soutenu que mis à part les produits subventionnés, les autres sont soumis à la règle de l'offre et de la demande. Sur les fruits et les légumes, Mohamed Benmeradi soutient que les prix sont abordables.


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