Algérie

La liste des arrestations toujours ouverte



En d'autres termes, les personnes que Gaïd Salah accuse d'avoir «comploté» contre l'Etat et contre l'armée n'ont pas toutes été «neutralisées».C'est sur un ton martial que le général de corps d'armée a annoncé que la liste des arrestations qui, à bien décrypter les propos de Gaïd Salah, devait concerner des hommes politiques, de hauts gradés de l'armée ainsi que des homme d'affaires, n'est pas encore close. «Nul doute que les têtes de la discorde, qui ont été démasquées, ainsi que leurs actes criminels et pernicieux néfastes pour l'Algérie, sont aujourd'hui en train de subir la sanction juste et équitable qu'elles méritent par la force de la loi», a lancé hier à partir de Ouargla Gaïd Salah où il était en visite de travail avant de lancer un franc avertissement: «Ce sera également le sort de tous ceux qui sont impliqués dans le complot contre l'ANP et l'Algérie, en commettant des actes criminels. Ceux-là mêmes que les enquêtes persévérantes et approfondies en cours, ne manqueront pas de dévoiler dans l'avenir et seront eux aussi sanctionnés de manière juste et équitable par la force de la loi.»
De même que le chef d'état-major met en garde toutes les personnes occupant des hautes fonctions qui s'évertuent à user de leurs postions pour assouvir leur intérêt au lieu de servir le pays. «Nous les mettons en garde avec la plus grande rigueur que l'Etat algérien est fort par ses lois, son peuple et son Armée, qui forment un rempart solide pour protéger cette chère patrie, des complots de ceux qui veulent, sans scrupule aucun, enliser l'Algérie dans des méandres aux conséquences inconnues», a affirmé le chef d'état-major de l'ANP.
Il est clair que cette allusion qui s'adresse à ceux qui veulent faire basculer le pays dans l'instabilité, signifie que l'arrestation des généraux Toufik et Tartag, du frère du président déchu, Saïd Bouteflika, et de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, n'est que le début d'une liste qui risque de s'allonger.
Leur inculpation était dans l'air depuis la dénonciation publique par le chef d'état-major de manoeuvres de certaines parties visant à influer sur la transition politique en cours. En effet, prononçant une allocution le 16 avril dernier, toujours à Ouargla, il a affirmé détenir des «preuves irréfutables sur ces faits abjects», concernant l'ancien patron des services de renseignements, le général Toufik qu'il a nommément cité d'ailleurs, avant de le menacer frontalement: «Dans le cas où il persiste dans ses agissements, des mesures légales fermes seront prises à son encontre.»
Ahmed Gaïd Salah a réitéré hier, les mêmes menaces avec le même ton et dans la même région, la quatrième, à la seule différence que cette fois-ci il ne cite pas le nom de ces personnes. Il y a donc des enquêtes qui sont en train d'être menées sur des personnes précises. En d'autres termes, les personnes que Gaïd Salah accuse d'avoir «comploté» contre l'Etat et contre l'armée n'ont pas toutes été «neutralisées». Où s'arrêtera alors la liste'
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