Algérie

La ligue des droits de l'homme «exige» la libération des parents de harraga



La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) a «exigé» hier, dans un communiqué, la libération «immédiate» des parents de harraga détenus à Annaba.

Dans un communiqué, la LADDH a réitéré son soutien et sa solidarité avec les parents des harraga, qui encourent des peines de prison ferme de trois années, à l'issue de leur procès mis en délibéré pour demain, mercredi.

Les parents de harraga (dont des mineurs), au nombre de 14, ont été pour rappel arrêtés par la police pour « attroupement non autorisé et incitation à la violence», note le communiqué de la LADDH. La ligue ne manque pas de rappeler à ce propos, le caractère « pacifique » de ce regroupement des parents de harraga devant le consulat de Tunisie à Annaba où, note-t-elle, ils ont demandé des informations sur le sort réservé à leurs enfants et frères ayant tenté de rejoindre les côtes italiennes avant d'être interceptés par les gardes-côtes tunisiens. Dans ce même communiqué, la LADDH rappelle que « la liberté d'expression, de réunion, ainsi que celle de la défense individuelle ou en association des droits fondamentaux de l'Homme sont garanties par la constitution algérienne et dans les principales conventions internationales relatives aux droits de l'Homme ratifiées par l'Algérie ». La ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme rappelle également, selon la même source, que «s'agissant de nationaux à l'étranger et qu'aux termes de l'article 24, l'Etat algérien est responsable de la sécurité des personnes et des biens et qu'il est tenu, par conséquent, d'assurer la protection de tout citoyen à l'étranger ». Dans un appel adressé aux autorités algériennes, la ligue que préside Me Bouchachi Mostefa demande à ces dernières, «de s'enquérir de la situation de ces harraga détenus ou décédés en Tunisie et de leur apporter assistance et d'en tenir informés les parents». Elle ne manque pas, par ailleurs, de considérer qu'il y a «urgence» à traiter «les racines de ce problème» par de «profondes réformes politiques, sociales et économiques en consacrant la démocratie, les libertés individuelles et collectives, les valeurs de tolérance et la répartition équitable du revenu national».




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