Algérie

La Ligue des champions à l'heure espagnole



La Ligue des champions à l'heure espagnole
La Ligue des champions pourrait se prononcer «Liga» cette saison avec cinq clubs du championnat d'Espagne engagés dans la phase de poules de la C1, un record, et trois sacres espagnols sur les cinq dernières éditions de la compétition reine des clubs.Si l'Espagne est le pays qui compte le plus de succès en C1 (15) depuis la création de l'épreuve en 1955, elle le doit à deux clubs : le Real Madrid (10 trophées), le plus titré de l'histoire, et le FC Barcelone (5 titres). A tous les niveaux, les deux grands d'Espagne sont des géants continentaux. Depuis 2000, ils ont raflé sept des 16 titres mis en jeu, dont, sur les cinq dernières années, des sacres en 2011 et 2015 pour Barcelone et en 2014 pour Madrid. En toute logique, l'Espagne écrase l'indice UEFA, ce baromètre qui englobe les cinq ultimes saisons. A la fin août, la Liga comptait 85,142 pts, loin devant la Bundesliga allemande (66,749 pts) et la Premier League anglaise (65,034), ce qui lui assure une représentation maximale en Europe. «Voilà la vérité ultime, le pouvoir sportif qui émane de ce championnat», a résumé dans un éditorial Alfredo Relaño, directeur du quotidien sportif espagnol As. Messi, Ronaldo... plateau royal en Liga Avec Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, la Liga dispose de deux des plus grands attaquants de l'histoire : les sept derniers ballons d'Or sont allés soit à la star barcelonaise (de 2009 à 2012), soit à la vedette madrilène (2008, 2013 et 2014). Et le «Roi Leo» semble bien parti pour décrocher une cinquième couronne l'hiver prochain. Les deux rivaux ont aussi effacé l'an dernier le record de Raul Gonzalez (71 buts) pour devenir co-meilleurs buteurs de l'histoire de la Ligue des champions (77 buts chacun). «Ce sont ces deux-là qui donnent à la Liga la dimension universelle qu'elle n'avait jamais eu auparavant», relève Alfredo Relaño. Et même si les autres championnats ne manquent pas de stars, la Liga présente peut-être le plateau le plus clinquant : Gareth Bale, James Rodriguez, Karim Bezema, Andres Iniesta, Neymar ou encore Luis Suarez... Atletico, Valence, Séville, les petits princes Cette saison, l'Espagne a qualifié cinq représentants en phase de poules de Ligue des champions, une performance inédite liée à l'attribution d'une place au vainqueur de la C3. «L'Espagne joue bien l'Europa League, ce qui n'est pas forcément le cas d'autres pays. Les Espagnols ont mérité d'avoir un club en plus en Ligue des champions», a estimé le président de l'UEFA Michel Platini. Le Séville FC est le premier club à avoir profité de cette réforme, rejoignant les trois premiers de Liga (Barça, Real et Atletico) et le 4e du championnat (Valence, vainqueur d'un barrage contre Monaco). Jouer à fond la C3 a d'ailleurs offert une vraie culture européenne aux clubs espagnols qui évoluent dans l'ombre du Real et du Barça. Ainsi Valence, double finaliste de la C1 (2000 et 2001), s'est consolé avec la «petite Coupe d'Europe» (2004). Ainsi Séville a établi un record de quatre victoires en C3 (2006, 2007, 2014 et 2015). Et de la même manière, l'Atletico a atteint la finale de la C1 2014 après avoir glané deux Europa Leagues (2010 et 2012), symbole d'une Espagne qui règne sur le continent.




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