Tenu jeudi, le compte rendu de la réunion du Bureau fédéral n'a été rendu public que dimanche soir sur le site de la Fédération algérienne de football.Dans le relevé des conclusions, c'est le volet concernant la commission médicale qui tape à l'oeil, puisqu'on revient sur le cas du joueur du NRB Dehamcha, pensionnaire, division d'honneur de la LSF Sétif, en l'occurrence Bourzeg Daoud (24 ans), décédé le 16 février 2018, suite à un arrêt cardiaque lors de la rencontre face à l'IRB Aïn Arnat.
Le rapport d'expertise du professeur Nibouche, cardiologue, consultant et expert auprès de la FAF, a relevé que «le défunt a été victime d'une mort subite, de cause indéterminée», signalant que l'autopsie n'a pas été réalisée sur le cadavre pour expliquer la cause du décès.
Le grave dans ce rapport, c'est le point 3, où l'on affirme que «la licence de feu Bourzeg a été délivrée par la L.W. Sétif, non pas sur la base du dossier médical préconisé par la FAF (dossier Pcma), mais sur un simple certificat médical non conforme et non réglementaire».
Il s'agit d'un grave dérapage et d'une violation de la loi de la part de la Ligue de Sétif, mais force est de constater que cela est valable pour la majorité des autres Ligues. Un simple contrôle des dossiers donnera un aperçu sur une anarchie qui met, chaque semaine, des milliers de vies humaines en danger. Même pour les clubs dits «professionnels», force est de constater que l'on adopte la même politique chez les joueurs des jeunes catégories, puisque ces derniers ne joignent qu'un simple certificat médical à leurs dossiers de demande de licences. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces dossiers sont recevables et surtout acceptés, puisque c'est à base de ces dossiers que les licences sont délivrées. L'on prend, donc, à la légère un aspect qui, partout ailleurs, demeure une priorité absolue.
Toujours dans le rapport du professeur Nibouche, l'on a relevé l' «absence de médecin de terrain lors de la rencontre», ce qui est en contradiction avec les dispositions réglementaires relatives aux compétitions du football amateur (chapitre 16) qui précisent qu'«aucun match ne doit se dérouler si absence de médecin sur le terrain». Pis, l'absence de l'usage du défibrillateur par les secouristes sur le terrain a été aussi constatée. Dans ce cas, la question à poser est celle de savoir comment l'arbitre de ladite rencontre, constatant l'absence de défibrillateur et du médecin, a donné le coup d'envoi de la rencontre, dont le résultat sera, malgré cela, homologué. La Ligue de wilaya de Sétif est, ainsi donc, pointée d'un doigt accusateur et son président, de surcroît ancien arbitre international, en l'occurrence Messaoud Koussa, doit une réponse à sa hiérarchie et à la famille Bourzeg.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/04/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed BENHAMLA
Source : www.lexpressiondz.com