La ligue de Bouchachi parle d'une crise profonde et non pas de cherté de la vie

Le président de la Ligue algérienne de défense des Droits de l'Homme, M. Mustapha Bouchachi s'est adressé aux jeunes en colère, qui ont saccagé les biens publics. Il les a appelé à se calmer et justifié que cette violence n'est pas le meilleur moyen pour faire passer leur message.Dans un point de presse qu'il a animé, hier, au siège de la Ligue algérienne de défense des Droits de l'Homme, M. Mustapha Bouchachi, a indiqué que dans l'absence remarquable des institutions officielles, la LADDH ne peut que regretter ce qui se passe. Il a expliqué : « cela fait une année et demi que la LADDH met en garde contre la fermeture du champ politique et médiatique par le régime politique, qui interdit les rassemblements et marches, chose qui a transformé la jeunesse algérienne en carburant d'une explosion sociale qui aura un impact sur l'Algérie et sur toute la région ». M. Bouchachi a indiqué que plusieurs facteurs peuvent être derrière cette explosion sociale, notamment, la manière floue de la gestion des affaires de l'Etat et non pas la flambée des prix du sucre et de l'huile. Le président de la LADDH a qualifié les actes de violence et de colère d'une étincelle et prémices d'une maladie plus profonde, dont les premiers symptômes ont commencé dès l'annonce de la guerre contre le marché parallèle, source de revenu des jeunes chômeurs, en plus de la décision d'exigence des factures et chèques dans les transactions bancaires. Dans le même sillage, Maitre Bouchachi a évoqué l'Etat d'urgence qu'il a qualifié d'anticonstitutionnel et qui participe, selon lui, d'une manière directe à amplifier la crise et qui conduit le régime à annoncer sa faillite et son divorce avec le peuple.