La Ligue arabe dément avoir retiré ses observateurs de Syrie

LE CAIRE- La Ligue arabe a démenti mercredi avoir retiré de Syrie ses observateurs qui surveillent depuis le 26 décembre dernier la situation dans ce pays, où prévaut un climat de contestations et de violences.
"La chambre des opérations à Damas travaille toujours et le secrétariat général de la Ligue arabe n'a pas donné des instructions pour le retrait des observateurs de Damas", a affirmé son vice président Ali Djarrouch, cité par les agences de presse.
Ce dernier a expliqué toutefois que "le secrétaire général de la Ligue (Arabe), Nabil Al-Arabi, a décidé d'accorder aux observateurs des permissions pour qu'ils puissent rentrer chez eux, après l'arrêt de leur travail en Syrie pour des considérations sécuritaires".
Al-Arabi a procédé à l'arrêt du travail des observateurs, en raison de la poursuite des violences prévalant en Syrie, afin de clarifier plus le statut de cette mission par une décision du Conseil de la Ligue arabe qui se réunira dimanche prochain", a précisé M. Djarrouch.
Les ministres arabes des Affaires étrangères se réuniront le 11 février au Caire pour examiner l'avenir de la mission d'observation de la Ligue en Syrie, suspendu le 28 janvier en raison de la poursuite des violences dans ce pays.
Jeudi dernier, la Jordanie avait annoncé le retrait de Syrie ses 12 observateurs après la décision de la Ligue arabe de suspendre sa mission.
La Syrie fait face depuis la mi-mars dernier à des contestations sans précédant émaillées de violences qui ont fait des milliers de morts et de blessés.
Damas attribue ces violences à des "gangs armés" qui "cherchent à déstabiliser le pays", dénonçant "un complot étranger contre la Syrie", visé par un projet de résolution de l'ONU, bloqué par un double veto sino-russe lors d'un vote samedi au Conseil de sécurité.