Algérie

«La licence sera appliquée dans un accord additionnel», assure le syndicat Les contrôleurs aériens s'entendent avec leur direction sur le régime indemnitaire



Le processus de négociations entamé depuis plusieurs mois entre le Syndicat autonome des aiguilleurs du ciel et la direction générale de l'Etablissement national de navigation aérienne (ENNA) s'est soldé par la signature d'un premier protocole d'accord portant sur le régime indemnitaire.
«Cet accord concerne la révision de plusieurs indemnités dont celles de qualification, de stress, de nuisance physiologique», a affirmé Djamel Aït Abdelmalek, secrétaire général du Syndicat des contrôleurs aériens. Signé il y a une dizaine de jours, cet accord a été déposé au niveau de l'inspection du Travail et attend la validation du conseil d'administration de l'ENNA dont la réunion des membres est prévue le 15 du mois en cours. Cet accord prévoit d'autres réponses aux autres revendications exprimées par le syndicat dont les conditions de travail des contrôleurs,
les aspects socioprofessionnels, la gestion des plans de carrière et autres. La conclusion de cet accord ne signifie pas la fin des négociations puisque les deux parties prévoient la révision des autres indemnités telles que la prime relative à la surveillance de nuit et à la permanence. A propos de la révision salariale, une revendication longuement défendue par les contrôleurs, notre interlocuteur affirme que «cette question a été traitée dans un cadre plus général qui est la convention collective travailleurs-ENNA», a-t-il souligné.
«L'accord collectif spécifique aux contrôleurs aériens prévoit une hausse entre 6% et 7% du salaire», a-t-il ajouté. Concernant les conditions de mise en place de la licence des contrôleurs aériens, M. Aït Abdelmalek dira que cette question «importante et délicate» sera traitée dans le cadre «d'un protocole d'accord additionnel», où le syndicat est appelé à négocier un certain nombre de points pour son application relatifs à «la prime de nuisance et de protection en cas de perte de licence pour aptitude physique».
«J'avoue qu'il y a une avancée remarquable dans le traitement de ce dossier et on perçoit mieux la volonté affichée pour l'application par l'Algérie de cette licence rendue obligatoire par la navigation internationale», dira notre interlocuteur, soulignant que notre pays compte parmi les derniers pays en Afrique n'ayant pas encore mis cette licence en circulation.
« Nous espérons signer cet accord avant la fin de l'année en cours», a-t-il indiqué. Concernant les problèmes de manque crucial de matériels et de sous-équipement des unités de contrôle au niveau national, M. Aït Abdelmalek note que «les contrôleurs restent observateurs de l'application des promesses tenues par la direction de la navigation aérienne pour la rénovation du matériel».
Il affirme que ce volet enregistre un «retard flagrant de plus de 10 ans» puisque la question du «renouvellement du matériel de contrôle aérien a été décidé lors du deuxième quinquennat du président Bouteflika et devait être inauguré en 2004». «Nous sommes en 2012 et ce n'est que maintenant que la direction songe à amener ces nouveaux équipements».
Il regrette que les contrôleurs aériens dénoncent encore des «problèmes de climatisation au niveau de la tour de contrôle d'Oued Smar à Alger en ce début d'été». «Vous imaginez alors la situation des gens qui travaillent aux frontières Sud où la température est de l'ordre de 45° à l'ombre '» s'est-il interrogé. M. Abdelmalek reste «optimiste» quant à l'aboutissement du dialogue entrepris avec la direction sur la satisfaction des revendications exprimées par les travailleurs.


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