Algérie

La Libye vit une grande tension sécuritaire sur fond de discorde entre libéraux et Frères musulmans



La Libye vit une grande tension sécuritaire sur fond de discorde entre libéraux et Frères musulmans
Suite aux attentats commis dimanche dernier à Tripoli, les milices de thowars se sont redéployées dans plusieurs quartiers. Cette tension sécuritaire s'accompagne d'une atmosphère politique lourde, caractérisée par une tonitruante discorde entre les libéraux de l'Alliance des forces nationales (AFN), et les islamistes du Parti de la justice et de la construction (PJC). Ces derniers voudraient faire voter une « loi de bannissement politique » qui reviendrait à exclure de la scène Mahmoud Jibril, leader de l'AFN, qui fut un important responsable économique sous le régime de Kadhafi.
La capitale libyenne, rapporte l'agence PANA, vit au rythme du redéploiement des anciens thowars dans plusieurs de ses quartiers, quelques jours après les deux attentats à la voiture piégée qui l'ont secouée et que les autorités ont attribués à des forces restées loyales au colonel Mouâmmar Kadhafi.
Selon PANA, des barrages de contrôle ont été établis par les miliciens aux entrées et aux sorties de la ville ainsi que dans les zones sensibles à proximité du port de Tripoli et du centre d'affaires Dat Al Imad. Des véhicules 4X4 équipés de canons anti-aériens sont réapparus dans la ville, précise-t-elle.
Pour rappel, les deux attentats ont eu lieu dimanche dernier, jour de la fête de l'Aïd el Fitr, l'un près du ministère de l'Intérieur et l'autre devant le siège de l'ancienne Académie militaire pour filles. Ils ont été attribués par un responsable sécuritaire libyen, le colonel Mahmoud Cherif, à un réseau organisé d' « éléments de l'ancien régime ».
La riposte sécuritaire des autorités libyennes et des thowars se déroule sur fond de rapports difficiles entre l'Alliance des forces nationales (AFN), arrivé première aux élections constituantes du 7 juillet dernier et considérée par les médias comme un « parti libéral », et le Parti de la justice et de la construction (PJC), émanation politique en Libye de la confrérie internationale des Frères musulmans, arrivé en deuxième position.
Selon PANA, ces difficiles rapport ont pour cause « une fuite d'informations selon lesquelles les Frères musulmans 'uvrent à faire adopter une « loi de bannissement politique » par le Congrès national général nouvellement élu.
L'AFN, dirigé par Mahmoud Jibril qui avait dirigé sous le régime de Khadafi le « Bureau du développement économique national », a estimé, dans un communiqué, rapportés par les médias libyens qu'une loi de bannissement politique viserait « à dénier à certaines personnalités politiques leur droit constitutionnel même si cela se fait au détriment de la réconciliation nationale qui a été soulignée depuis le début de la révolution ».
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