Algérie

La Libye tente de restaurer sa production d'hydrocarbures Des comptes au régime sec



La Libye tente de restaurer sa production d'hydrocarbures Des comptes au régime sec
Le FMI a indiqué, vendredi dernier, que la situation sécuritaire et la transition politique étaient parmi les défis à court terme de la Libye, tout en soulignant que sa situation financière commençait à se normaliser après la levée de la plupart des sanctions de l'ONU relatives au gel des avoirs extérieurs libyens. Les défis à court terme de la Libye sont de gérer la transition politique, normaliser la situation sécuritaire, régler les graves contraintes de capacités institutionnelles et d'assurer la discipline budgétaire tout en maintenant la stabilité macroéconomique, fait valoir le Fonds. L'institution de Bretton Woods a établi ce constat à l'issue d'une mission effectuée récemment à Tripoli, dans le cadre de l'évaluation de la situation économique des pays membres. Selon les données du FMI, la croissance économique a dépassé les 100%, reflétant une forte reprise après son effondrement durant les bouleversements politiques qu'a connus ce pays maghrébin en 2011. Les derniers indicateurs indiquent une tendance vers une restauration de la production d'hydrocarbures et un rétablissement total de la croissance dans le secteur hors hydrocarbures en 2014. Les pronostics du Fonds indiquent qu'avec une prise en charge importante des dépenses de reconstruction et de la demande privée, la croissance hors hydrocarbures devrait atteindre en moyenne 15% sur la période 2013-2018. Par ailleurs, la situation financière a commencé à se normaliser après la levée de la plupart des sanctions de l'ONU qui avaient gelé les avoirs extérieurs de la Libye, permettant ainsi à la Banque centrale de fournir des liquidités en devises aux banques et d'aider à normaliser les activités des banques commerciales, note cette institution financière internationale. Abordant la législation introduite récemment par les autorités libyennes qui interdit le paiement des intérêts, le FMI considère qu'à moins d'être traitée prudemment, cette mesure pourrait présenter des risques pour le secteur financier et saper les efforts visant à diversifier l'économie. En outre, prévient le FMI, les finances publiques de la Libye et son compte courant extérieur «restent vulnérables à une éventuelle forte baisse des prix du pétrole, alors que l'augmentation des dépenses, qui représente un risque pour la viabilité budgétaire, est à l'origine de l'appréciation du taux de change réel». Concernant l'emploi, le Fonds souligne qu'une réduction significative du taux de chômage, qui est largement structurel, exigera des changements importants dans la politique économique et les institutions, tout en préconisant un environnement d'affaires «propice à l'essor du secteur privé mettant l'accent sur la diversification de l'économie qui crée des emplois dans le secteur privé». Les nouvelles autorités libyennes comptent bien évidemment sur les hydrocarbures pour dégager des revenus et faire tourner l'économie du pays. Ses réserves sont estimées à 46,4 milliards de barils. La Libye est le deuxième producteur de pétrole brut en Afrique après le Nigeria et devant l'Algérie. Le pétrole libyen est de meilleure qualité, pas cher à produire, léger, facile à raffiner.
La production pétrolière libyenne a été soumise à rude épreuve du fait de l'embargo adopté par le Conseil de sécurité des Nations unies en 1986 et reconduit en 1993. Les sanctions onusiennes n'ont été levées qu'en 2003. Depuis, la Libye a essayé de revenir sur la scène internationale. Et, elle y a réussi. Le régime Kadhafi devient fréquentable, son pétrole négociable, la compagnie nationale
pétrolière libyenne, National Oil Corporation (NOC), enchaînant les contrats d'association. Dans le cadre des appels d'offres que la Libye avait lancés, Sonatrach a décroché deux contrats. En partenariat avec la société NOC, elle a découvert un gisement pétrolier dans le bassin de Ghadamès.
C'était en 2005. Les deux compagnies sont liées par un contrat d'association (Epsa). Sonatrach détient 25% de parts dans ce contrat, les 75% revenant à la compagnie libyenne. Sonatrach a investi 750 millions de dollars dans ce projet. Le deuxième contrat, elle l'a remporté en 2009, en association avec une compagnie indienne, mais c'est Sonatrach qui est l'opérateur (le vis à vis de NOC). Concernant ce deuxième bloc, Sonatrach n'a pas commencé les opérations d'exploration.
Y. S.


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