La Libye "travaille pour la libération" des quatre derniers militaires de l'armée malienne restant aux mains d'un des cinq groupes de rebelles touareg ayant libéré mardi 44 soldats maliens, a appris jeudi l'AFP de source diplomatique à Bamako. "Nous travaillons pour la libération des derniers militaires", a affirmé à l'AFP un diplomate libyen directement impliqué dans le dossier. "Pour des raisons d'organisation, les quatre militaires n'ont pas été libérés. Nous travaillons pour leur libération, il y a des détails à régler, c'est tout", a affirmé à l'AFP un diplomate libyen. "Il n'y a aucune pression, aucune pression à exercer sur le gouvernement malien que nous félicitons d'ailleurs pour avoir choisi le dialogue. Nous sommes contre les pressions", a affirmé la même source, en réponse à une question de l'AFP. Une source proche du groupe de rebelles touareg qui détient les militaires maliens avait auparavant déclaré: "c'est pour faire pression sur le gouvernement malien pour accélérer le règlement de la crise, l'application des accords de paix, que nous avons encore quatre militaires maliens". "Je répète, il n'y a pas de pression", a insisté le diplomate libyen. Il y a un procès-verbal de tout ce que nous avons fait à Tripoli. Il ne faut pas chercher de problèmes là où il y en a pas. Les quatre militaires seront libérés". Le diplomate libyen a également tenu à préciser qu'il n'y a pas de "concurrence" entre la Libye et l'Algérie sur le dossier touareg, que ce soit au nord du Mali ou au nord du Niger. "L'Algérie est un pays frère à nous. Personne n'arrivera à nous diviser. Il faut que tout le monde applique l'accord d'Alger", a conclu la même source. Alors que la Libye n’a pas participé à la conclusion des accords de juillet 2006 à Alger et alors que Kadhafi lui-même avait évoqué la création d’un grand Sahara qui rassemblerait les touaregs de la région, il s’agit de savoir maintenant quelles seraient les raisons qui pousseraient Tripoli à s’impliquer dans un conflit qu’elle a encouragé. L'Algérie avait obtenu en juillet 2006 la signature par les deux parties maliennes d'un accord de paix et de développement, ayant été malmené par des attaques et enlèvements attribués pour la plupart à Ibrahim Ag Bahanga qui avait pris les armes fin août 2007 contre l'Etat malien. En juillet dernier, les médiateurs algériens avaient permis qu'un accord sur l'arrêt des hostilités soit trouvé entre les deux parties à Alger.
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Posté Le : 13/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rubrique Etranger
Source : www.liberte-algerie.com