La Libye s'apprête à reprendre ses exportations pétrolières

La Compagnie nationale libyen de pétrole (NOC) s'apprête à reprendre les exportations du pétrole brute à l'étranger avec une cargaison de un million de barils, après plus de huit mois d'interruption en raison du blocage des principaux terminaux pétroliers dans l'est du pays.Un pétrolier italien a accosté mardi soir au port pétrolier d'al-Harriga pour changer une cargaison de un million de barils de brut, a annoncé mercredi le directeur par intérim de l'Arabian Golf Compagny (AGOCO), filière de la NOC, Salah al-Manfi.Le pétrolier italien chargera la première cargaison qui sera exportée par la Libye après la levée du blocus des pétroliers il y a quelques jours, a indiqué M. al-Manfi dans une déclaration publié sur le site électronique de l'AGOCO.Cette reprise des exportations intervient moins d'une semaine après la décision de la NOC de lever l'état de force majeure sur le port pétrolier d'al-Harriga, au lendemain de son placement sous la tutelle de l'Etat, ainsi que celui de Zueitina, après un accord avec les groupes armés qui les contrôlaient depuis juillet 2013.Les terminaux pétroliers de Zueitina et Al-Harriga (est), contrôlés depuis plusieurs mois par des groupes armés en conflit avec le gouvernement, ont été rouverts le 6 avril après un accord en six points portant, notamment, sur la formation d'une commission d'enquête, le versement des arriérés de salaire aux gardes et l'abandon des poursuites judiciaires contre les auteurs du blocus pétrolier.Dimanche dernier, les autorités libyennes ont annoncé que les dispositions techniques étaient en train d'être mises en place pour la reprise dans les plus bref délai des exportations à partir des ports de d'al-harriga (110.000 b/j) et Zueitina (100.000 b/j)", tablant sur la reprise d'autres champs pétroliers tels que al-Charara et al-Fil (sud), qui permettront de rehausser le niveau de la production à 600.000 b/j, au lieu des 250.000 b/j actuellement.La levée du blocus des deux autres ports, al-Sedera (340.000 b/j) et Ras Lanouf, qui devrait intervenir dans deux semaines, selon les termes de l'accord avec les groupes armés, permettra, d'après le ministère du Pétrole, de faire retrouver au pays sa production d'en temps normal, estimée à 1,5 million de b/j.Pana