Algérie

La Libye renonce à la présidence de l?UMA



La crise s?exacerbe L?annonce officielle, mercredi, de la Libye de renoncer à la présidence de l?UMA confirme une nouvelle fois le blocage de l?Union du Maghreb arabe. La sortie de Tripoli a eu pour effet d?accélérer les contacts entre les dirigeants des pays de cet ensemble régional en construction à l?effet de sortir de la crise. Mais les nombreux « malentendus » minant actuellement les relations intermaghrébines rendent difficile le redressement de la situation. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères libyen, repris par l?AFP, a, rappelle-t-on, annoncé mercredi que « la Libye va abandonner la présidence de l?UMA en raison de sa paralysie et du non-respect de la charte par certains membres » de cette organisation. Aussitôt, le président tunisien s?est entretenu au téléphone avec son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, et avec le numéro un libyen, Mouammar Kadhafi. Le contact téléphonique entre Zine El Abidine Benali et Abdelaziz Bouteflika, qui a eu lieu avant-hier, a porté sur « les derniers développements sur la scène régionale et internationale » et « sur des questions liées à la marche de l?UMA », a rapporté l?agence officielle tunisienne TAP, reprise par l?AFP. Ainsi, le président Ben Ali a souligné « la nécessité de poursuivre l?action en vue de dynamiser les structures et les institutions de l?UMA au service des intérêts des peuples de la région et des causes engageant leur avenir ». La veille, mercredi soir, le chef de l?Etat tunisien a eu un entretien téléphonique avec Mouammar Kadhafi portant également sur l?UMA, a annoncé jeudi la présidence de la République tunisienne. Les deux leaders « ont procédé à un échange de vues sur des questions intéressant la marche de l?UMA », a-t-on indiqué. Le président tunisien a relevé, à cet égard, « la nécessité de poursuivre les efforts afin de dynamiser les structures et les institutions de l?Union au service des aspirations des peuples de la région et de leurs causes ». L?ensemble maghrébin, visant la construction d?un espace uni aux plans politique et économique, se trouve, en réalité, paralysé depuis dix ans en raison des divergences entre ses Etats membres. Fondée par le traité de Marrakech (Maroc) en 1989, l?Union du Maghreb arabe a tenu son dernier sommet en 1994 à Tunis, alors que le sommet prévu à Alger en février 2003 a été reporté sine die. Devant les fuites en avant des uns et des autres et avant l?accession, il y a quelque mois, de la Libye à la présidence de l?UMA, l?Algérie a pratiquement porté seule le « fardeau » de l?Union. Ainsi, la réalité a contrarié le principe de l?UMA qui stipule l?organisation d?un sommet des cinq chefs d?Etat une fois par an. La thèse communément avancée pour expliquer cette léthargie met en avant le conflit du Sahara-Occidental avec en toile de fond un différend entre l?Algérie et le Maroc. Une approche rejetée, à maintes reprises, par l?Algérie qui a souligné avec force ne pas être partie dans ce conflit. Alger a d?ailleurs appelé à maintes reprises au règlement du conflit dans le cadre des résolutions de l?ONU et à l?application du plan Baker. Une position soutenue, souligne-t-on, par la communauté internationale, mais à laquelle reste encore allergique Rabat. En outre, l?atmosphère électrique qui règne entre la Mauritanie et la Libye a joué en défaveur de la construction de l?UMA. La Mauritanie accuse, en effet, le leader libyen d?être derrière les tentatives de putsch qui ont ciblé le régime mauritanien.


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