Algérie

La Libye détruit son stock chimique, élection prochaine de la commission constituante



La Libye détruit son stock chimique, élection prochaine de la commission constituante
La Libye a détruit la totalité de son stock d'armes chimiques au moment où les autorités accentuent leurs efforts pour poursuivre le processus politique, notamment en fixant la date des élections des membres de la commission chargée de rédiger la Constitution au 20 février.Evoquant "un moment historique", le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, a affirmé que son pays "est devenu totalement exempte d'armes chimiques utilisables qui pourraient présenter une menace potentielle pour la sécurité"."Cette réussite n'aurait pas été possible en si peu de temps, sans l'aide de la communauté internationale ou sans le soutien logistique et l'assistance technique du Canada, l'Allemagne et des Etats-Unis", a-t-il ajouté, en présence du directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Ahmet Uzumcu et des ambassadeurs et représentants des pays concernés à Tripoli.De son côté, M. Uzumcu a salué le gouvernement libyen pour "avoir mis le programme de destruction des armes chimiques parmi ses priorités, malgré les défis auxquels elle fait face".Il a affirmé avoir rendu visite mardi à la ville d'al-Roagha à 700 km au sud de la capitale libyenne Tripoli, où se trouvait le plus grand stock de gaz moutarde, hérité de l'ancien régime de Maammar El-Gueddafi.Il a précisé qu'un programme avait été mis en place pour détruire un stock de "précurseurs chimiques classés catégorie 2", avant fin décembre 2016.La Libye avait commencé à se débarrasser de ses armes chimiques dès 2004, sous l'ancien régime après avoir rejoint le traité international interdisant les armes chimiques et adhéré à l'OIAC.L'élection des membres de la commission chargée de rédiger la Constitution fixée au 20 févrierLa destruction des stocks d'armes chimiques en Libye a été annoncée alors que les autorités ont accentué leurs efforts pour poursuivre le processus politique notamment en fixant une daté pour les élections des membres de la commission chargée de rédiger la Constitution.Le Congrès général national (CGN, parlement) a, en coordination avec la Haute Commission électorale (Hnec), décidé de fixer les élections de la Commission des 60 pour le jeudi 20 février, a indiqué le président du CGN, Nouri Abousahmein au cours d'une cérémonie à Tripoli.Précisant que les Libyens à l'étranger voteraient les 15, 16 et 17 février, M. Abousahmein a assuré que "cette constitution permanente réalisera la paix et la quiétude et permettra d'assurer l'unité des Libyens".De son côté, le président de la Hnec Nouri al-Abbar a appelé le gouvernement à "assurer un climat adéquat pour le bon déroulement de ces élections".La commission constitutionnelle doit être composée de 60 membres représentant à égalité les trois régions historiques de la Libye - la Cyrénaïque (est), le Fezzan (sud) et la Tripolitaine (ouest). Sur les 60 sièges, six sont réservés aux minorités (Toubou, Amazigh et Touareg), et six autres aux femmes.Au total 692 candidats s'étaient inscrits pour ces élections, dont 73 femmes, selon les dernières statistiques publiées sur le site de la Hnec, selon laquelle 1.101.025 électeurs se sont inscrits sur les listes électorales.En raison du retard dans l'organisation des élections de la Constituante, le Congrès a décidé le 23 décembre de prolonger son mandat jusqu'en décembre 2014, provoquant des manifestations dans plusieurs villes du pays.Efforts de l'armée pour sécuriser le sud du paysL'armée libyenne a repris dans la nuit de mardi à mercredi le contrôle de la base aérienne de Tamenhat (en banlieue) de Sebha (sud), occupée depuis deux semaines par des groupes armés accusés d'être des partisans de l'ancien régime.Selon le porte-parole de l'armée, le Colonel Ali al-Chikhi, des unités de l'armée sécurisaient la base et recherchaient les partisans de l'ancien régime.Selon un responsable de l'hôpital de Sebha, deux personnes ont été tuées et six autres blessées dans les combats. Depuis le 11 janvier, au moins 107 personnes ont été tuées et 130 autres blessées dans des affrontements à Sebha.Les heurts avaient éclaté entre les tribus rivales d'Awled Sleiman et des Toubous, avant que des partisans de l'ancien régime ne profitent des violences pour occuper une base militaire dans la région.Le Sud libyen est régulièrement le théâtre d'affrontements meurtriers entre les tribus arabes et celle des Toubous, d'origine subsaharienne. Cette dernière vit à cheval sur la Libye, le Tchad et le Niger, et dénonce sa marginalisation au sein de la société libyenne.




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