Algérie

La Libye appelle ses voisins à l'aider pour la sécurité des frontières



La Libye a appelé ses voisins à  une rencontre au sujet de leur frontières poreuses, qui sont devenues depuis la chute de Mouammar Kadhafi des lieux de transit majeurs pour toutes sortes de trafic, a annoncé un responsable libyen jeudi.     
Les responsables de la sécurité de la région doivent se retrouver à  Tripoli les 9 et 10 mars, afin de préparer une rencontre au niveau ministériel, en théorie programmée les 11 et 12 mars, a indiqué à  l'AFP ce responsable du ministère des Affaires étrangères.
Cette conférence sera l'occasion de mener des «consultations au sujet du contrôle des frontières, afin de faire face aux défis sécuritaires du présent et de l'avenir, y compris l'immigration illégale», a indiqué le Premier ministre Abdel Rahim Al Kib, selon des déclarations publiées par son bureau   jeudi. Sont conviés de hauts dirigeants des ministères de la Défense et de l'Intérieur de l'Algérie, du Tchad, de l'Egypte, du Niger, du Mali, de Mauritanie, du Maroc et du Soudan, ainsi que des experts en sécurité de chaque pays. Les ambassadeurs des pays concernés se sont retrouvés jeudi au ministère des Affaires étrangères libyen pour mettre sur pied l'ordre du jour et régler les détails logistiques notamment la protection des délégations de visiteurs, a constaté une journaliste de l'AFP. La Libye est frontalière de la Tunisie et de l'Algérie à  l'ouest, de l'Egypte à  l'est, et le Sahara longe sa frontière sud, qui borde le Niger, le   Tchad et le Soudan. La Libye et ses immenses frontières désertiques peu contrôlées est depuis des années une destination et un lieu de transit vers l'Europe pour des centaines de milliers de migrants africains. «La Libye fait intégralement partie de son environnement africain, arabe et méditerranéen. Nous sommes prêts à  coopérer avec tout le monde», a déclaré M. Kib. Un représentant de la tribu Toubou, en visite à  Tripoli, a de son côté indiqué que les hommes de sa tribu avaient fait de leur mieux pour contrôler la zone frontalière désertique, qu'il a décrite comme une plateforme pour le trafic de biens en tous genres et d'êtres humains. Mohammed Senoussi a précisé que les Toubous et d'autres tribus implantées dans la ville de Koufra (sud-est) ont mené des patrouilles informelles pour contrôler la frontière, depuis que le régime de El Gueddafi est tombé l'été dernier, et que l'unité chargée de cette tâche a pris la fuite.
Mouammar El Gueddafi avait utilisé l'immigration comme un moyen de pression sur  l'Occident, demandant à  l'Union européenne des milliards d'euros pour l'aider à  stopper les clandestins. Mais la question avait été balayée par la révolution de 2011, qui a entraîné sa chute et sa mort en octobre dernier.


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