Algérie

La Libyan investment Authorithy offre de reprendre la raffinerie normande de Petroplus



La Libyan investment Authorithy offre de reprendre la raffinerie normande de Petroplus
La France se donne une nouvelle chance pour sauver la raffinerie normande de Petroplus, mise en liquidation judiciaire. Une offre de La Libyan Investment Authorithy (LIA) a les faveurs du gouvernement français et de l'intersyndicale de l'usine, qui espère ainsi la sauver de la liquidation pure et simple. Elle est en concurrence avec une seconde offre de NetOil, allié au britannique BP et au coréen Hyundai.
Le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a demandé à la justice française, le 5 novembre 2012, un délai supplémentaire afin d'étudier une offre de reprise libyenne de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine maritime), mise en liquidation judiciaire mi-octobre dernier, a rapporté aujourd'hui Le Parisien. « Je vais demander au tribunal de commerce de surseoir à statuer pour prendre le temps qu'il faut pour permettre à nos amis libyens d'éventuellement investir dans cette raffinerie», a déclaré le ministre sur RTL.
Selon Le Monde du 6 novembre, l'un des conseillers d'Arnaud Montebourg se serait rendu en Libye la semaine dernière pour négocier les termes de la lettre comportant l'offre libyenne « qui est non engageante», a précisé le ministre.
Deux offres de reprise ont déjà été formulées par des compagnies pétrolières, en l'occurrence NetOil, basé à Dubaï, et Alafandi Petroleum Group (APG), basé à Hong-Kong. Leurs offres ont été jugées « peu crédibles » en octobre dernier par le tribunal. Celle de la Libyan investment Authorithy (LIA) intéresse, quant à elle, au plus haut point l'Etat français et l'Intersyndicale mobilisée autour de la reprise de la raffinerie car jugée « tout à fait sérieuse ». « Cela fait une bonne dizaine de jours que le gouvernement français se trouvait en discussion avec eux, a affirmé Yvon Scornet, porte-parole de l'Intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, dans une déclaration rapportée aujourd'hui par Le Parisien. Il a ajouté : « Ils (les libyens, Ndlr) ont finalement officialisé leur intérêt en adressant ce week-end une lettre à Arnaud Montebourg. Leur intérêt n'est pas à prendre à la légère puisqu'ils possèdent à la fois du pétrole et des fonds conséquents. »
Francis Perrin, directeur de la revue « Pétrole et gaz arabe » dont les propos ont été également rapportés par Le Parisien, a jugé qu'« outre le fait qu'elle est productrice de pétrole, et donc qu'elle a de quoi alimenter une raffinerie, la Libye a déjà largement investi par le passé dans le raffinage et la distribution de produits pétroliers. Au Pakistan notamment, mais également dans de nombreux pays en Afrique et en Europe. »
Dès la fin des années 1980, a rappelé Francis Perrin, la Libye s'est lancée dans des investissements massifs liés à la production des produits raffinés, « notamment en prenant des parts conséquentes dans trois raffineries d'Europe de l'Ouest, à Cremone (Italie), Hambourg (Allemagne), ou encore dans celle de Collombey en Suisse. »
NetOil se fait fort de BP et Hyundai
D'après Le Monde, les administrateurs judiciaires n'ont, pour l'heure, en mains qu'une offre véritable, celle de NetOil, la société de l'homme d'affaires libanais Roger Tamraz. Ce dernier, qui a vu sa première proposition rejetée par le tribunal, a dévoilé deux alliés de poids : le pétrolier britannique BP, qui fournirait 120.000 barils de brut par an pendant trois ans, et le coréen Hyundai qui aiderait à moderniser la raffinerie. « Avec deux noms comme ceux-là, je ne vois pas pourquoi ils (les responsables français, NDLR) hésiteraient maintenant », a dit Roger Tamraz à l'agence de presse Reuters, dans une déclaration citée par Le Monde dans son édition du 6 novembre 2012. NetOil, pour rappel, se prévaut également d'un contrat passé avec une société de trading allemande, Ascon.
Mise à l'arrêt et placée en redressement judiciaire en janvier 2012, l'usine Petroplus avec ses 470 employés continue cependant de fonctionner.
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