Algérie

La liberté de la presse en débat


L'Algérie a célébré à l'instar de nombreux pays, la Journée mondiale de la presse. Cet événement fêté annuellement, a donné l'occasion à Bouteflika et son ministre de la Communication Djamel Kaouane de confirmer que ce métier évolue dans un cadre juridique qui confirme qu'en matière du libre exercice de la profession, il n'existerait aucune contrainte, pour preuve avancée par le Président de la République dans son message : «L'Algérie peut s'enorgueillir de la dépénalisation du délit de presse, et elle peut se targuer de ne compter aucun journaliste incarcéré en raison de l'exercice de sa mission d'information.Bouteflika va plus loin, en soulignant l'enthousiasme de «l'Algérie accueillant cette Journée mondiale de la Liberté de la presse avec la fierté d'être dans le peloton des pays qui respectent les droits de cette noble profession et ne ménagent aucun effort pour sa promotion».
Dans le déroulement de sa conférence de presse au Forum d'El Moudjahid, Kaouane a mis l'accent sur la primauté du droit en affirmant que cet instrument fondamental en démocratie ne souffrait d'aucune forme de pression de la part du pouvoir, reconnaissant de facto que le rôle de la presse concoure à la construction de l'Etat de droit, à la démocratie et que cette responsabilité depuis la naissance du journalisme durant la période qui a marqué la révolution armée, jusqu'à nos jours, a été une succession d'engagement patriotique en faveur, comme souligné, de la liberté d'expression, de la défense de l'Etat-nation contre les idéologies obscurantistes, où durant toute une décennie des dizaines de journalistes furent atrocement assassinés.
Le ministre en abordant les contenus du rapport annuel 2018 de l'Organisation non gouvernementale Reporters sans frontières, qui a noyé l'Algérie dans le fond de son classement des pays ne tolérant pas le principe de la liberté de la presse dans le monde, a à ce sujet estimé «qu'outre ses aspects outranciers, la liberté de la presse est devenue une réalité». RSF très éloigné du fondement de l'impartialité dans ses jugements, n'est pas à sa première diffamation envers l'Algérie, les Algériens, lesquels n'ont que faire des élucubrations de ceux qui obéissent à la voix de leurs maîtres.
Le ministre a soulevé en parallèle le droit légitime à l'exercice de la profession, celui du «droit garanti d'accès à l'information». Un droit qui est régulièrement violé par une administration étatique refusant systématiquement de fournir aux journalistes d'investigation des documents prouvant ou infirmant des renseignements sur des malversations, ayant un rapport direct avec la corruption sous toutes ses formes, et ramifications, le blanchiment d'argent, les violations du code des marchés publics, ainsi que les aliénations de terres ou d'édifices appartenant au patrimoine public. S'il n'existe pas de pression, ni de censure étatique, la volonté des autorités d'aider à l'éclaircissement de la vérité sur certaines affaires fait cruellement défaut.
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