Algérie

La LFC 2015



La LFC 2015
S'exprimant à l'ouverture de la Conférence nationale sur le commerce extérieur, qui se tient depuis hier et se poursuivra aujourd'hui au Palais des nations (Alger), le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé que le gouvernement prévoyait l'élaboration, dans les prochains mois, d'une loi de finances complémentaire (LFC) qui comprendra des mesures visant une meilleure maîtrise du commerce extérieur et de l'économie nationale en général.En effet la LFC 2015 "comprendra des décisions et des mesures visant à assurer une meilleure maîtrise du commerce extérieur à travers, notamment, la lutte contre la corruption et la fraude dans le financement des importations pour mettre fin à l'anarchie qui caractérise cette activité"."Il est temps de lutter énergiquement contre la corruption et la fraude, et ce, conformément aux lois de la République", a insisté M. Sellal, ajoutant que le gouvernement "n'hésitera pas à utiliser la force de la loi pour réprimer de telles pratiques".Par ailleurs, le Premier ministre a considéré que le retour au crédit à la consommation, qui entrera prochainement en vigueur, contribuera également à l'amélioration de la maîtrise du commerce extérieur en soutenant la production nationale et, partant, en réduisant la facture des importations.Evoquant le projet de loi sur les licences d'importation, qui sera soumis au Parlement durant sa session actuelle de printemps, M. Sellal a soutenu que ce nouveau texte ne signifie, en aucune manière, un retour au monopole du commerce extérieur.Cette loi, a-t-il expliqué, "va permettre aux autorités publiques de mieux maîtriser les importations". Il a préconisé dans ce sillage la professionnalisation des activités d'import-export. Une opportunité précieuse de sortir de la dépendance aux hydrocarburesConcernant la dépendance de l'Algérie aux hydrocarbures le Premier ministre a indiqué qu'une opportunité "précieuse" se présentait, afin de, sortir de la crise en diversifiant l'économie et les exportations."La conjoncture économique internationale marquée par une baisse vertigineuse des cours du pétrole constitue pour l'Algérie une opportunité précieuse pour reconsidérer la situation de son commerce à l'effet de radicalement, et de manière progressive et volontaire de la dépendance aux hydrocarbures par la diversification des exportations et de l'économie nationale", a affirmé le Premier ministre à l'ouverture de la conférence nationale sur le commerce extérieur, qui se tient lundi et mardi au Palais des nations (Alger)."L'Algérie est appelée à se projeter, en amont, vers une économie émergente qui repose sur l'entrepreneuriat national et le soutien aux entreprises nationales productives génératrices de richesse et d'emplois en partenariat avec des opérateurs étrangers sans préjudice aucun des acquis et intérêts sociaux des Algériens", a-t-il dit.Il a expliqué qu' "en dépit de l'impact de la baisse des prix du pétrole, les équilibres macro-économiques restent stables et maintenus dans une position qui permet d'accompagner cette démarche", rappelant que "le gouvernement a tenu compte de toutes les hypothèses concernant la volatilité des cours du brut"."La liquidité des banques, qui s'élève actuellement à 2324 milliards de dinars nous permet de poursuivre le financement des investissements", a ajouté M. Sellal précisant que "des instructions précises ont été données à l'effet d'accorder davantage de crédits à l'économie".Il a souligné la nécessité "de recouvrer les liquidités extrabancaires, estimées à 3700 milliards de DA, au profit de l'économie nationale". M. Sellal a sommé les banques d'"assumer pleinement leur rôle" dans l'encadrement et la promotion du commerce extérieur par le financement des investissements productifs et la dynamisation des mécanismes de contrôle des opérations de financement des importations. "L'ouverture de l'Algérie au commerce mondial est irréversible", a soutenu M. Sellal précisant toutefois que "le rythme à imprégner à la concrétisation de ce choix reste conditionné par les intérêts socioéconomiques du pays notamment pour ce qui est du contrôle des importations. Il a rappelé, à cet égard la hausse sensible de la valeur des exportations qui ont atteint 58,3 milliards de dollars en 2014 contre 62,96 milliards de dollars d'exportations, d'où, a-t-il enchaîné, le recul de l'excèdent de la balance commerciale à près de 4 milliards de dollars.Les exportations hors hydrocarbures ne couvrent que 25% de la valeur des importations, a-t-il insisté. M. Sellal a annoncé également que le gouvernement prévoyait l'élaboration, dans les prochains mois, d'une loi de finances complémentaire (LFC) qui comprendra des mesures visant une meilleure maîtrise du commerce extérieur et de l'économie nationale dans l'ensemble. Préoccupations majeures identifiées par la nouvelle stratégie du commerce extérieurLa disponibilité d'une offre exportable, la rationalisation des importations, le contrôle du commerce extérieur et la cohérence entre les politiques sectorielles et celle du commerce extérieur sont les "préoccupations majeures" de la nouvelle stratégie du commerce extérieur de l'Algérie.C'est ce qu'a affirmé lundi le ministre du Commerce, Amara Benyounes, lors de la Conférence nationale sur le commerce.A ce propos, il a expliqué que la nouvelle stratégie du commerce extérieur devrait répondre à la préoccupation de la disponibilité d'une offre exportable en quantité et en qualité afin de pouvoir diversifier les exportations hors hydrocarbures.Cette préoccupation, a-t-il explicité, interpelle la capacité de l'économie algérienne à construire des avantages compétitifs fondés sur des mécanismes autres que les dispositifs traditionnels de protection et de soutien, en instaurant des politiques d'investissement efficaces et une amélioration de la qualité du climat des affaires.Il s'agit aussi, a-t-il poursuivi, de trouver la cohérence entre les politiques sectorielles et celle du commerce extérieur, qui est également une nécessité pour atteindre l'objectif visé.Sur ce point précis, il a admis que le processus d'ouverture commerciale, engagé jusque-là à travers les accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux, ont été souvent conclus "en déconnexion avec les impératifs du renforcement des capacités productives nationales".Quant à la troisième préoccupation, elle réside dans la réduction de l'impact de la chute des prix du pétrole sur les équilibres financiers, qui passe par la rationalisation des importations comme une voie conjoncturelle pour atténuer les conséquences de cette baisse sur les équilibres de la balance des paiements, selon le ministre.Mais il a tenu à souligner que cette démarche de rationalisation ne doit pas aller à contresens des engagements internationaux et régionaux de l'Algérie ni tomber dans le piège de la gestion bureaucratique et administrée du commerce extérieur.De surcroît, l'Algérie doit disposer, dans le cadre de cette nouvelle stratégie du commerce extérieur, d'institutions de gouvernance pouvant contrôler d'une manière efficace le commerce extérieur et les flux financiers afin de protéger l'économie nationale et le consommateur des pratiques de la fraude, du transfert illicite de devises et de la surfacturation essentiellement, a-t-il préconisé. En somme, a avancé M. Benyounes, ces quatre préoccupations sont au coeur de la nouvelle stratégie du commerce extérieur qui devrait prendre en charge les impératifs de la relance de la production avec les obligations qu'imposent les accords internationaux auxquels l'Algérie a souscrits ou compte s'y souscrire.C'est dans ce contexte que cette conférence lance un débat devant apporter des réponses pragmatiques afin de permettre l'élaboration d'une nouvelle stratégie du commerce extérieur et de définir une feuille de route en la matière dans l'intérêt de la promotion et de la diversification de l'économie.En effet, les importations des marchandises sont passées de 18 milliards de dollars en 2004 à 58 milliards de dollars en 2014, soit un accroissement de 218%.Les exportations ont progressé de 96%, à la faveur de la hausse des cours pétroliers depuis 2004, passant d'un peu plus de 32 milliards de dollars en 2004 à 62 milliards de dollars en 2014 dont moins de 3 milliards de dollars seulement représentent les exportations hors hydrocarbures, soit un taux en deçà de 5%.




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