M. Ould Khelifa a expliqué que «les articles 66 et 71 de la loi de Finances, objet de polémique dans les milieux politique et médiatique, ne concernent pas le citoyen, mais une distribution plus équitable des richesses et des recettes». «Le mot austérité n'est mentionné dans aucun des articles de la loi de Finances. Il s'agit plutôt de la rationalisation des dépenses», ajoutera-t-il. Il a, par ailleurs, signalé que lesdits articles étaient dictés par «la conjoncture que traverse le pays, du fait de la baisse des cours pétroliers sur les marchés internationaux» ajoutant que «l'Algérie qui n'est pas à l'origine de cette baisse, a pris ses précautions contrairement à ce qui est rapporté par certains sachant que la crise économique revêt une dimension internationale et ne concerne pas uniquement l'Algérie».Le président de l'APN rappellera la conjoncture vécue par l'Algérie durant les années 1980, affirmant que cette situation a «amené le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à prendre des mesures préventives très judicieuses dont le paiement anticipé de la dette et l'investissement à grande échelle dans les infrastructures de base». M. Ould Khelifa a mis l'accent sur l'importance de «rationaliser les dépenses et investir dans les secteurs générateurs de richesse, à l'instar de l'agriculture et de l'industrie pour garantir un seuil d'autosuffisance et ne plus compter sur l'importation».Concernant les préoccupations de certains quant à l'impact du recul des recettes pétrolières sur la politique sociale de l'Etat, M. Ould Khelifa a rassuré qu'«il n'y aura pas de baisse des salaires ni d'augmentation des taxes sur les produits de large consommation, même si le Trésor doit compenser les pertes de la fiscalité pétrolière par d'autres ressources». Il a aussi fait savoir que «toute aide ou assistance doit aller exclusivement aux catégories vulnérables, les autres catégories ont les moyens de faire face à cette conjoncture». S'exprimant sur les efforts consentis par l'Etat pour venir en aide aux catégories vulnérables, le président de l'ANP dira que «les augmentations salariales en Algérie ont connu une tendance haussière les 10 dernières années et le salaire moyen de l'Algérien est nettement plus élevé par rapport à celui de ses voisins».Concernant les incidents qui ont émaillés la séance de vote du projet de loi de Finances à l'APN, M. Ould Khelifa a affirmé que «l'opposition n'a pas le droit d'empêcher les autres d'émettre leur avis ou de voter. Il y a une majorité et une minorité dans tous les Parlements». Pour le président de l'APN, «empêcher le vote de cette loi est une mesure illégale et non-démocratique, et ceux qui estiment que cette loi est inappropriée n'ont qu'à se présenter aux prochaines élections et corriger l'erreur». Quant à l'intention de l'opposition à recourir au président de la République et au Conseil constitutionnel pour empêcher l'adoption de cette loi, M. Ould Khelifa a indiqué que «ledit projet a été adopté à la majorité et est désormais une loi de Finances, dans l'attente de son adoption au Conseil de la nation» ajoutant que «l'opposition n'est pas en droit de s'adresser au président de la République qui a un gouvernement auquel il donne des directives». «Le texte en question adopté à la majorité, constituera la loi de Finances de 2016, quant au Conseil constitutionnel, ce dernier n'est pas habilité à trancher cette question, étant une instance constitutionnelle dont les prérogatives ne sont pas élargies aux griefs retenus contre le gouvernement dans ce volet», ajoutera-t-il.A. K./APS
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Posté Le : 13/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdallah Kaddour
Source : www.latribune-online.com